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7 juin 2014 6 07 /06 /juin /2014 20:20

Suite aux affaires Mohamed Merah (tueries à Toulouse) et Mehdi Nemmouche (tuerie au musée juif de Bruxelles), et au départ de nombreux jeunes musulmans en Syrie, les responsables musulmans européens commencent (enfin) à parler ouvertement de radicalisation islamiste. Une meilleure formation des imams et une multiplication des aumôniers sont désormais de toute première urgence.


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Pour l'anthropologue du fait religieux Dounia Bouzar, membre de l'Observatoire de la laïcité, "c'est très bien de rassurer, de redire ce qu'est l'islam. Mais les radicaux se fichent pas mal de ce qu'est l'islam, c'est ça le problème".
"C'est pour ça que j'ai monté une cellule avec des psychologues : il faut trouver d'autres façons de permettre des sorties de la radicalité", ajoute celle qui dirige le Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l'islam. L'experte s'intéresse notamment à l'endoctrinement pratiqué par le groupuscule dit des "véridiques", qui attire en Syrie des jeunes Français, notamment des filles, sous couvert d'engagement humanitaire.
La radicalité de Mohamed Merah et Mehdi Nemmouche est d'une autre nature. "Ils n'ont pas fréquenté de mosquée, on ne peut pas dire que c'est le catéchisme musulman qui a été mal fait. Mais dans notre inconscient, en Europe, nous sommes tous en train - politiques, médias, sociologues, musulmans, non-musulmans - de construire une figure du musulman comme guerrier", déplore l'anthropologue. "Or on observe une recherche de toute-puissance chez ces hommes sans père ni repère, qui avaient le sentiment de ne pas avoir de place, n'avaient pas de lien au territoire", fait valoir Dounia Bouzar.
"Je pense qu'il faut former les imams afin qu'ils comprennent mieux les processus d'emprise mentale", ajoute-t-elle : "Je vois chez eux l'envie de se remettre en question dans la façon dont ils enseignent : on travaille peut-être trop sur l'image du Prophète combattant, pas assez sur le messager de paix".

 

Eh oui, le Prophète fut un guerrier et le fondateur d'un Etat à visée nationale (centrée sur La Mecque) et international (une religion monothéiste universelle). Il reste à dégager du Coran ce qu'il y a d'universel et non de sectaire ! Bonne exégèse de cette compilation fort disparâtre ...

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