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15 mai 2011 7 15 /05 /mai /2011 07:42

Jean Kinzler sur le "Forum catholique", en date du 14 mai 2011, commente la Lettre des évêques australiens sur le cas de Mgr William Morris (lien).

 

perepiscopus1.gifperepiscopus2.gifDans une lettre adressée à Mgr Brian Finnigan, nommé administrateur du diocèse Toowoomba en remplacement de Mgr William Morris, révoqué par le pape, les évêques australiens lui expriment leur soutien, et disent qu’ils ont passé beaucoup de temps à discuter du cas de Mgr Morris, une affaire qu’ils estiment « difficile et pénible ».

 

Ils réaffirment leur solidarité avec les décisions du pape, et expliquent qu’ils continueront à discuter de cet événement lorsqu’ils seront en visite ad limina au Vatican, à la fin de l’année.


Des problèmes de discipline et de doctrine :

Dans cette lettre, les évêques australiens apprécient « que les qualités personnelles de Mgr Morris » n’aient jamais été mises en question. Et soulignent « qu’ils n’ont aucun doute sur la contribution qu’il a apporté à la vie de l’Église à Toowoomba ».


La décision du pape, poursuivent-ils, « n’est pas un déni des dons personnels et pastoraux de Mgr Morris », qui « a été jugé pour des problèmes de discipline et de doctrine » pour lesquels les évêques regrettent qu’il n’ait pas pu y avoir de solution. « Nous espérons que Mgr Morris puisse continuer à servir l’Église d’autres manières dans les années qui viennent » concluent-ils.


Par ailleurs, un document envoyé par le vicaire judiciaire et le vicaire général du diocèse à tous les responsables de paroisses et de secteurs du diocèse prend la défense de l’ancien évêque.

Ce document montre que le conflit tire son origine de la mise en place, par Mgr Morris, d’un guide pour l’utilisation des absolutions collectives, ce qui lui fut reproché par Rome qui réprouvait cette pratique (Lettre apostolique Misericordia dei 2002). Ce texte affirme aussi que le style de l’évêque, ouvert et détendu, fut en général bien accueilli dans le diocèse, à l’exception « d’une petite mais bruyante minorité ». Enfin, selon des documents qui ont été rendus public en Australie, la révocation de l’évêque fait suite à plus de dix années de conflits et de tensions entre le prélat et le Saint-Siège. La lettre pastorale publiée par Mgr Morris en 2006, qui envisageait, à titre de discussion, l’ordination d’hommes mariés, et de femmes, pour pallier à la pénurie de vocation, a aussi été très mal perçue.

 

u_-_etats-unis__vitrail_de_l__-ehnberg_memorial_window-3cad.gifndlr - comme pour tous les évêques catholiques et toutes les conférences épiscopales nationales, la liberté d'expression et de critique est bien limitée dans un système hiérarchique, hyper-centralisé et autoritaire. Comme quoi, les évêques australiens ont fait le maximum de ce qu'ils pouvaient faire ! Merci à eux de nous avoir confié que la personne de Mgr William Morris est intègre et qu'il ne s'agit pas de pédophilie ou autre affaire personnelle.  Ceci en attendant que des mouvements de laïcs prennent la relève et remettent en question ce système papal qui bloque toute ouverture depuis le concile de Vatican II et qui ne respecte pas du tout l'institution épiscopale (laquelle date du début du IIème siècle et qui prévoit l'élection de l'évêque par les fidèles, lien).

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