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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 14:06

Fisie Ka et les énergies renouvelables, par Blandine Pluchet, éditions Le Pommier (pour les 8 – 12 ans), 64 pages, 8 €, illustré par les dessins de Virginie Rochetti. Ce livre existe aussi en espagnol (castillan) : Fisie Ka y las energias renovables, éditiones ONIRO 2009.

Réunion d’urgence à la Mamubibliarch : le village de Fisie est en panne, à cours d’énergie ! Tous les villageois planchent alors pour trouver une solution… Le vieux Léon, le fou du village, propose d’utiliser la méthode du compost (énergie végétale), le Chocofattra l’énergie des vagues (énergie des marées), le Maconbibliarch celle de la géothermie (énergie de la Terre) et le Grand sorcier celle produite par le soleil. Quelle énergie sera finalement retenue pour sauver le village de la panne d’énergie ? Heureusement que Fisie est là pour enquêter sur cette nouvelle affaire et nous éclairer sur les avantages et les inconvénients de chacune de ces énergies !

Fisie Ka, c'est aussi : Fisie Ka et la dame locomotive / et la pierre mystérieuse / et le fantôme électron / et l'énigme du miroir.

Auteur
:
Jeune physicienne, Blandine Pluchet se destinait à la recherche quand, poussée par son désir de communiquer sur les sciences ainsi que par son goût pour l’imaginaire et l’écriture, elle a inventé le personnage de Fisie Ka et un univers à l’image de son héroïne : attachant et tourneboulant. Elle a écrit cinq livres pour cette série. Blandine Pluchet a deux jeunes enfants.

Blandine Pluchet est aussi l’un des quatre auteurs du Bibliobus n° 29, "Le développement durable", éditions Hachette éducation (6,90 €, niveau : CE2), voir le catalogue Bibliobus. C
hez le même éditeur, elle a publié "Modernis", un conte sur le même thème que celui de Fisie Ka et les énergies renouvelables :
"Dans la ville de Modernis, la famille Conso consomme sans compter. Quand une tempête de neige bloque la ville, comment faire, sans eau ni électricité, pour continuer à vivre ? La famille Conso rencontre alors la famille Eco, qui va lui apprendre à vivre autrement, sans gaspiller les ressources."

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 16:34

Le frère Jean Cardonnel est décédé le samedi 4 juillet, à l'âge de 88 ans. Une célébration festive réunira ses amis le jeudi 9 juillet à 10 heures en l’église Sainte Bernadette à Montpellier. Toutes celles et tous ceux qui peuvent nous rejoindre sont cordialement invités (message de ses amis de Montpellier, diffusé par le réseau des correspondants de la Fédération des réseaux des parvis).

cardonnel_e-negre-de-dieu.jpgVoir une présentation biographique sur le Journal
La Croix du 5 juillet 09 :

"Militant soixante-huitard à la Mutualité, féministe convaincu, le défenseur des prêtres-ouvriers, porte-parole des pauvres au Brésil et pourfendeur de la torture en Algérie [...].
Pendant 44 ans, de 1958 à 2002, Jean Cardonnel, électron libre de son ordre, avait fait du couvent des Dominicains de Montpellier son quartier général, militant contre les "hypocrisies" de l'Eglise et prônant sa "dé-romanisation" au profit d'une "évangélisation de Dieu".

En 2002, Jean Cardonnel était parti se reposer à la Réunion, une habitude prise dans cette île où il avait fait scandale en célébrant une messe dans l'ancien cimetière des esclaves. A son retour, le couvent avait vidé sa chambre en l'envoyant demander asile chez les religieuses de l'Ange gardien à Quillan (Aude), où sont accueillis des enfants maltraités.
Le prêtre estimait alors avoir payé le prix de sa "libre parole" tandis que le couvent niait l'avoir mis à la porte, évoquant un départ volontaire.

Il a publié de nombreux essais, comme par exemple "Le Nègre de Dieu" en 2000 aux éditions Domens.

Trois ans plus tard, Jean Cardonnel avait stigmatisé une "homosexualisation croissante" de l'Eglise en lui reprochant d'avoir fait de la femme "l'incarnation du démon", dans un livre brûlot intitulé "Verbe incarné contre sexe tout puissant". Le couvent de Montpellier avait déploré "délire" et "mensonges".

Les chrétiens unitariens saluent la parole libre de celui qui fut appelé "le frère rouge" et renié par son Ordre. Pourtant, frère prêcheur il l'était partout où il animait des soirées, comme par exemple en novembre 2004 lors du rassemblement annuel de la Fédération des réseaux des parvis à Aix-en-Provence où il avait été invité. 

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 09:24
Tous les trois ans (2003, 2006, puis maintenant en juillet 2009), le Kazakhstan organise en sa capitale des rencontres inter-religieuses internationales dans le cadre d'un édifice spécialement construit à cet usage.



Les dimensions de la Pyramide s’inscrivent dans un cube de 62 mètres de côté. L'acier, la pierre et le verre sont les trois matériaux qui " marquent " cette architecture. Ils ont été utilisés respectivement pour les éléments tubulaires qui composent les profils, pour le revêtement extérieur et pour la pointe. Le choix de plusieurs couleurs et la présence des décorations réalisées par l'artiste Brian Clarke ajoute ici une touche de vivacité et de dynamisme à cette structure imposante. Sa construction a été confiée à deux sociétés turques.

La base est constituée d'un podium, lui aussi carré, de 96 mètres de côté, qui a une double fonction : augmenter la hauteur de la pyramide et contenir un auditorium pouvant accueillir 1 500 personnes. Son plafond est toutefois circulaire et reprend ainsi la forme de la salle de concert à l'étage supérieur, au centre de laquelle une ouverture permet à la lumière naturelle de pénétrer.

Forme sobre et géométrique, clin d'oeil aux monuments antiques, cet édifice se veut volontairement neutre et universel afin de mieux accueillir les cultures religieuses du monde entier.

Mis à part cette salle, la Pyramide de la Paix abrite également un centre culturel sur toutes les ethnies qui vivent au Kazakhstan, un musée, l'Université de la civilisation, une bibliothèque et un centre de recherche sur les religions du monde entier.

 

Architecte audacieux, Norman Foster est bien connu du public français puisqu’il a dessiné le viaduc de Millau, 1993 – 2005. Voir son site.

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 09:14

Astana est, depuis 1998, la nouvelle capitale d’un Kazakhstan qui a accédé à l’Indépendance en 1991. Cette ville fut fondée à l’époque soviétique dans le cadre d’une politique d’extension des surfaces cultivées dans les vastes steppes de l’Asie centrale. Car le Kazakhstan est effectivement un bien vaste pays (15 millions d’habitants pour une superficie correspondant à cinq fois la France), qui, avec le Kirghizstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan constitue l'ensemble géopolitique fréquemment appelé "Asie centrale et Kazakhstan", à la jonction entre Europe et Asie, sur l’ancienne route de la soie et ses villes caravansérail.


Y cohabitent des populations les plus diverses. Il faut dire que cet immense pays de steppes, situé à la jonction de l’Europe et de l’Asie, rassemble 130 groupes ethniques (53% Kazakhs, 30% Russes, avec plusieurs autres groupes représentés : des voisins Ukrainiens, Kirghizs, Ouzbeks, Tadjiks, Tchétchennes, d’autres Européens Allemands, Polonais, Bielorusses, etc., mais aussi des Coréens) et de 45 confessions (47 % de musulmans sunnites, 42 % d’orthodoxes russes, 3 % de catholiques *, 1 % de juifs, etc.). Ici, on compte fièrement 2 229 mosquées, 258 églises orthodoxes, 93 églises catholiques, six synagogues et plus de 500 lieux de culte protestants.
* surtout des Polonais et des Allemands ; le pape Jean-Paul II a effectué une visite à Astana du 22 au 27 septembre 2001.

visite des lieux historiques de la route de la soie avec le train spécial " Régistan " (Astana-Achkhabad) à travers Kazakhstan, Ouzbékistan et Turkménistan

Le président de ce pays, Noursoultan Nazarbaev – dont son biographe Jonathan Aitken * avance qu’il est personnellement "déiste sceptique" – a érigé, au centre d’une ville ambitieuse et futuriste qui ne cesse de s’étendre, en 2006, une Pyramide de la Paix dessinée par l’architecte anglais Normand Forster. Il y convie régulièrement des responsables religieux internationaux pour envisager un monde de tolérance, de respect mutuel et de coopération pour la paix et le développement – exactement les mêmes propos que tenait Jean-Paul II. En plus des religions déjà citées, le bouddhisme, l’hindouisme ou encore le shintoïsme et le zoroastrisme. De l’ethnie kazakhe, le président s’est détaché de l’islam. " Les religions l’intéressent et il en a une bonne connaissance, mais il n’est membre d’aucune, estime J. Aitken. Ce qu’il veut, c’est fonder le Kazakhstan sur les principes de liberté et de tolérance religieuses, et le protéger de tout extrémisme. "
* Nazarbaev and the making of Kazakhstan, Éd. Continuum, à paraître à Londres le mois prochain

Déjà en 2003 et 2006, une centaine de représentants religieux de haut niveau - responsables des religions mondiales et traditionnelles - avaient débattus des valeurs universelles et de l’implication des croyants dans l’amélioration du monde. Un troisième congrès de ce genre vient d’avoir lieu.

Voir l'article de Claire Lesegretain "A Astana, le dialogue interreligieux conditionne la paix" dans le journal La Croix du 6 juillet 09.

Clin d’œil au Tour de France qui vient de s’élancer de Monaco ce samedi 4 juillet : l’équipe cycliste Astana est une équipe sous licence kazakhstanaise créée en 2007. Le sponsor est un conglomérat d'entreprises réunies autour du nom de la capitale de leur pays. Elle a eu comme leader le Kazakh Alexandre Vinokourov, puis pour 2009, l’Américain Lance Armstrong et l’Espagnol Alberto Contador.

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3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 04:20

Dans plusieurs pays, des présidents en exercice souhaitent prolonger leur mandat en modifiant la constitution. Ils sont évidemment bien placés pour entreprendre une telle opération. Ils organisent un référendum ou autres moyens électoraux et le tour est joué. La vanité n’a pas de frontière comme on dit et les ors du pouvoir scintillent toujours.

Le temps des présidents à vie, qui font de leur partie un appareil dominant, n’est donc pas terminé, loin de là. On parlait naguère de dictateurs en herbe (eh oui ! çà repousse !).

Manuel Zelaya, président du Honduras

Dernièrement, au Honduras, le Congrès et la Cour suprême disent non au caprice de leur président. Celui-ci persiste et signe, limoge son chef d’Etat-major qui ne veut pas marcher dans la combine et s’apprête à organiser les élections. Il est déposé à temps par l’armée et remis sain et sauf à un pays voisin - tiens, pour une fois que l'armée ne met pas un dictateur en place !  - et voilà qu’il reçoit le soutien unanime des autres chefs d’Etat du monde entier !

Moi je trouve un peu bizarre qu’on soutienne ainsi un aspirant à la présidence à vie. Où est la démocratie ? De quelle côté ? Pourquoi la digne communauté internationale n’a-t-elle rien trouvé à redire pour les présidents au Venezuela et au Niger, manipulateurs de constitution une fois arrivés au pouvoir ?

Le président exilé assure maintenant que si on le remet en selle, il ne refera plus de caprice ...

Je n’engage que moi-même en posant ces questions à contre courant. Je suis toutefois consolé de cette grande solitude en allant sur le Net et en tombant sur l’article d’Emmanuel Martin, analyste sur UnMondeLibre.org : " Coup d’État et coup d’État : Niger, Honduras, et le concept de Constitution ". Ouf, je ne suis pas seul à m’étonner ! D’autant plus que cet auteur est plus connu que moi ...


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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 13:02

Camino Roca, José Luis (Dr), 2009 – La Filosofia : Medicina des Alma (12 reflexiones) / La philosophie : médecine de l’âme (12 réflexions), publié en mai 09, La Busca Edicions SL, Barcelone, 16 euros.


L’auteur est conseiller de l’Instituto de Estudios Sijenenses Miguel Servet, président de l’Asociación Catalana de Análisis Transaccional (ACAT), et professeur de Théorie et d’Histoire de l’Education à l’Université de Barcelone.

Dans les pages 103-106 de son livre, il traite de la conception de Michel Servet à propos de la période de la Renaissance. Il remarque que ce dernier a subi l’influence de Guillerme de Ockham, philosophe nominaliste, pour qui les substances n’existent pas dans la réalité, sinon sous la forme
d'individus ou d'entités, chacun avec sa substance particulière et indivisible.

Par conséquent, pour M. Servet, Dieu a une unité de substance et individuelle, de laquelle on peut déduire, entre autres, que cette unité ne peut pas être composée de trois personnes (le Père, le Fils et le Saint-Esprit).

S'il y a trois substances, il existe donc trois personnes, et ainsi trois " dieux ". Pour M. Servet, les trois composantes de la Trinité sont en fait les différentes formes de manifestation d'un Être unique et absolu.

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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 12:23

Sergio Carletto et les éditions Graziano Lingua (Turin), Logos o uomo ? Testi antitrinitari di Michele Serveto e Fausto Sozzini, L'Arciere : Dronero 2009, 210 p., 20 euros 

L’auteur, universitaire italien (université de Salerne – Salerno en italien) et conseiller titulaire de l'Instituto de los estudios sijenenses Miguel Servet à Villanueva de Sijena (Aragon), vient de traduire les pamphlets anti-trinitaires de Michel Servet en italien : De Trinitatis erroribus (1531) et Dialogorum de Trinitate libri duo (1532). Le livre a été publié conjointement par les éditions Graziano Lingua de l’université de Turin, l’Institut Miguel Servet et l’auteur lui-même. Durant toute une semaine, l’auteur a, l’année dernière, consulté la bibliothèque de cet institut.

la photo de couverture du livre est celle de la statue de Michel Servet à Vienne (France).

Ce travail s’inscrit dans un programme consacré à Georges Biandrata (1516-1588), anti-trinitaire italien né à Saluzzo (au sud de Turin), co-auteur avec le Hongrois David Ferencz de De Falsa et Vera Unius Dei (Alba Iulia 1568). Il s’agit de cerner l’influence de Michel Servet sur cette œuvre transylvaine.

Dans cette perspective, l’auteur a également traduit en italien (en parallèle avec la transcription latine) le livre que Faust Socin (Fausto Sozzino) a écrit durant son bref exil en Suisse, entre 1562 et 1563 : l’Explicatio primi capitis Iohannis. Ce livre a été édité en 1656 par les Remonstrants hollandais, dans le cadre de la Bibliothèque des Frères polonais (Biblioteca Fratrum Polonorum). Il s’inspire de l’interprétation anti-scolastique que fit Lelio Socin, juriste et oncle de Faust Socin décédé à Zurich en 1561 et dont Faust Socin hérita des écrits, du Prologue de Jean.

Les œuvres des Socin représentent une inflexion importante dans le développement de l’anti-trinitarisme du XVIème siècle et prennent en quelque sorte le relais du Christianismi restitutio (1553) de Michel Servet pour les siècles suivants.

Le professeur Sergio Carletto est également auteur de Biandrata : Trinità o Anticristo (14,50 eur) et Cristianesimo senza Roghi (14,50 eur).
La Correspondance unitarienne (contact) peut mettre les lecteurs intéressés en contact avec l'auteur pour l'acquisition de ces ouvrages (avec en prime une réduction !).

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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 12:38

Las d’attendre l’évolution des Eglises chrétiennes vis-à-vis des chrétiens homosexuels, ceux-ci – en Espagne – viennent de décider la création d’une Eglise protestante inclusive, donc les acceptant sans aucune restriction. Avec l’appui du collectif des Gays évangéliques d’Espagne, elle verra le jour ce samedi 4 juillet, au port de Sagonte (Sagunto en espagnol), au nord de Valence.

théâtre romain de Sagonte

A cette occasion, un hommage sera rendu aux homosexuels de Stonewall qui, en 1969, affrontèrent la police new-yorkaise.

La nouvelle Eglise a en projet la célébration de mariages homosexuels et l’ordination de pasteurs de la même orientation sexuelle.


Le quotidien madrilène Ecodiario s’en est fait l’écho dans son édition du 30 juin.

L’information a été transmise à la Correspondance unitarienne par Andrès de la Portilla, chrétien unitarien de Madrid et militant gay.

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 10:41


" En 1536, l'armée bernoise conquiert le pays de Vaud dans sa marche pour porter secours à Genève. Sans tarder, leurs Excellences de Berne invitent protestants et catholiques à mesurer les arguments de leur foi à la Cathédrale. C'est la Dispute de Lausanne à laquelle participent Guillaume Farel, Pierre Viret, Jean Calvin. Suite à ces débats, MM. de Berne proclament les Edits qui imposent la Réformation dans le Pays de Vaud. Ils s'arrogent les biens de l'Eglise, s'engagent en contrepartie à payer les pasteurs et à les former.

S'ensuit une longue histoire de proximité entre l'Etat et l'Eglise réformée. Le visage de l'Eglise réformée actuelle s'est dessiné, dans ses caractéristiques fondamentales, au 19ème siècle.

L'élément principal consiste en l'accession des laïcs aux responsabilités. En 1863, sont créés les conseils paroissiaux élus par les fidèles, les conseils d'arrondissement, le Synode, le Conseil synodal. Dans les assemblées, les laïcs sont deux fois plus nombreux que les ministres; le fonctionnement en est démocratique. En se dotant de conseils d'Anciens, l'Eglise libre, née d'une rupture avec l'Etat en 1847, avait ouvert le chemin à cet engagement des laïcs. L'Eglise libre et l'Eglise nationale fusionneront en 1966 pour donner naissance à l'Eglise évangélique réformée du canton de Vaud.

Depuis le début du 19ème siècle, la situation des catholiques vaudois a été en s'assouplissant, jusqu'à la Constitution d'avril 2003 qui place les deux Eglises sur pied d'égalité. " (historique lu sur le site de l’EERV). 


Se reconnaissant membre de l'Eglise universelle, l'EERV fait partie de la Conférence des Eglises protestantes romandes, de la Fédération des Eglises protestantes de la Suisse qui la relie au Conseil œcuménique des Eglises. 

Cette Eglise d’un canton suisse est très fière de son organisation démocratique. Elle vient d’ailleurs de renouveler son conseil synodal ce dernier week-end en essayant de réguler des tensions apparues entre l’aile libérale des réformées et une mouvance " évangélique " de type charismatique (toutefois modérée) en émergence. Le pasteur Antoine Reymond, de forte personnalité, a fait les frais de ce remaniement et ne fait plus partie de ce conseil.

Autre preuve de sa vitalité démocratique fut sa façon d’aborder la question de l’homosexualité au niveau de ses ministres du culte. Le débat synodal eut lieu en janvier de cette année. Le consensus mit l’accent sur le respect de la vie privée – il n’est donc pas question d’enquêter sur les orientations sexuelles des pasteurs – et, inversement, sur la discrétion et la non militance des pasteurs qui seraient homosexuels. L’une des résolutions prises le 26 janvier 09 stipule : " De même que l’EERV, à quelque niveau ou moment que ce soit, ne saurait mettre un ministre ou candidat en demeure de dévoiler son orientation sexuelle, de même un ministre ne saurait mettre en demeure l’EERV de se prononcer sur son orientation sexuelle. Pour sa part, le ministre ne saurait utiliser sa fonction comme lieu de revendications ou de militance " (lu sur le blog de Jean Martin
).

L’EERV évite ainsi le désordre qu’il y a par exemple dans les rangs anglicans à la suite d’un évêque américain de cette confession qui déclara haut et fort son homosexualité au grand dam des conservateurs de son Eglise, en Amérique et en Afrique. En bref, pas de participation des pasteurs aux Gay-Pride, mais pleine acceptation des pasteurs homosexuels dans les institutions de l’Eglise.

Aux Etats-Unis, les Eglises unitariennes-universalistes ont moins de retenue et soutiennent ouvertement les droits des homosexuels et autres (bi et transsexuels) au nom de la lutte contre les discriminations. Il faut dire que l’unitarisme a su se détacher du biblicisme qui considère que la Bible est le lieu de la révélation de Dieu, qu’elle est " Parole de Dieu " et qu’en conséquence ses préceptes font autorité. Les fondamentalistes s’en donnent alors à cœur joie pour repérer dans la Bible (qui, rappelons le, est une bibliothèque fort composite) des passages condamnant l’homosexualité.

En tenant compte des travaux d’exégèse de l’Ecole protestante allemande des années 1830, répercutés en Amérique par le pasteur unitarien Théodore Parker (1810-1860), les unitariens américains ont adopté à la fin du XIXème siècle une vision spirituelle, morale et culturelle de la Bible et non plus celle d’un code de conduite obligatoire. Pour eux, la Bible reste un livre inspirant, mais il n’est plus un livre inspiré ! Il est simplement le vécu et le témoignage de croyants en Dieu (y compris les propos de Jésus) et en cela il reste très important mais il n’a plus l’autorité suprême et incontournable que lui avaient conférée les Réformes protestantes du XVIème siècle (y compris le courant anti-trinitarien).

ndrl du 3 juillet 09 - lors de l'édition de cet article, deux paragraphes ont sautés, si bien que le texte ne correspondait plus au titre annoncé ! Nous venons de rectifier et nous présentons toutes nos excuses à nos lecteurs.

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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 17:44

Scott Kraft a accompagné le président de l’Unitarian Universalist Association (UUA) of Congrégations, le révérend William G. Sinkford, lors de sa visite aux communautés unitariennes du Kenya (dans le cadre d’une tournée de plusieurs pays d’Afrique noire : Afrique du Sud, Ouganda, Kenya et Nigeria), en novembre 2008.

La délégation américaine était composée aussi de Maria Sinkford (l’épouse du président de l’UUA), Eric Cherry et Paula Cole Jones. Photos et reportage de S. Kraft viennent d’être publiés dans la revue trimestrielle " UU World " dont la devise est " Liberal religion and life " / Religion et Vie (d’un point de vue) libéral ", ceci dans le numéro de l’été (Summer 2009, sorti le 15 mai 09), lien  Nous en proposons un survol en français (traduction libre et non intégrale).


En pays kisii

Après l’accueil à Nairobi par un comité national avec des représentants des diverses communautés, la visite a commencé par celle des petites communautés dans le pays kisii. Le pays est peuplé de deux millions d’habitants, vivant pour la plupart en habitat dispersé, loin des routes goudronnées, dans des collines aménagées en bocage et pratiquant entre autres la théiculture.

Le révérend Patrice Magara, aidé par sa femme Alice, est fondateur de l’Eglise unitarienne en pays kisii, qui compte quelques 78 paroisses.

l'auteur du reportage, Scott Kraft, avec Patrick et Alice Magara, devant l'orphelinat "Sarah" et l'école secondaire gérés par l'Eglise unitarienne.

Les marchés de brousse, les écoles, les réunions en général, se tiennent souvent à l’ombre des acacias durant la saison sèche. Le téléphone portable s’avère très pratique pour les rendez-vous. Dans l’un de ces lieux, à Kiabugesi, Esther Biyaki, 18 ans, attendait les visiteurs avec près d’une centaine d’enfants pour entonner un chant " l’unitarisme fait écho à travers le monde ...". Joseph Nyangau, 45 ans, pasteur depuis 4 ans de cette petite communauté, était également là. Il est lui-même paysan et cultive le maïs et les tomates.


"Nous sommes comme une famille d'amour, de paix, d'unité et de la justice. Nous prenons la Bible littéralement, mais nous ne croyons qu’en un Dieu unique. D'autres parlent de trois dieux, mais nous parlons d'un Dieu unique. L’unitarisme ne nous apprend que Dieu ". Dans ses sermons, J. Nyangau lit un passage de l'Écriture et en donne l’explication ligne par ligne, mais il tient à souligner sa différence d’avec les néo-évangéliques : " Nous ne voulons pas être charismatiques. Nous essayons de leur apprendre à penser par eux-mêmes, de ne pas être excités par quelqu'un d'autre. Nous honorons les écrits de l’Ancien Testament et nous nous imaginons Jésus comme notre frère, et nous sommes tous des fils de Dieu ".


Jane Okenyuri, 35 ans dirige un orphelinat de quatorze enfants. Deux vaches ont été achetées grâce à un emprunt de 500 $. La vente du lait paie les dépenses. Jane a appartenu à une autre Eglise. Elle estime l’unitarisme " parce que j'ai estimé qu'il s'agissait d'une Eglise avec la liberté, une Eglise qui n'était pas toujours à lutter contre les gens. Nous avons constaté que les femmes unitariennes prennent la défense des autres femmes. Nous avons un problème au Kenya et nous sommes déterminés à changer un système où une femme enceinte doit porter des fagots de bois sur la tête, pousser une brouette, tandis que les hommes s'assoient. L’unitarisme enseigne que nos maris et nous sommes égaux. Pour les autres Eglises, nous devons obéir ".

L’acceptation de la polygamie coutumière est un atout pour l’unitarisme par rapport aux Eglises missionnaires. En plus, les unitariens luttent contre la violence domestique, l’exploitation des femmes, l’excision des fillettes.

Par contre, l’homosexualité * et la pratique de l’avortement sont encore perçus négativement, et souvent liés aux influences occidentales.

* à noter que l’Eglise unitarienne d’Ouganda, récemment lancée par Mark Kiyimba à Kampala, est ouverte aux homosexuels, bisexuels et transsexuels bien que la loi du pays interdit l’homosexualité. Elle dirige un orphelinat et une école pour plus de 200 enfants qui sont atteintes du sida ou qui ont perdu un ou leurs deux parents par cette maladie.

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