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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 03:38

mgr_william_morris_portrait.jpgLe lundi 2 mai 2011, au lendemain de la béatification de Jean-Paul II, Benoît XVI dessaisit l’évêque australien Mgr William Morris de son diocèse de Toomooba, dans la province du Queensland en Australie. Romandie News en rend compte immédiatement : « Australie: retraite forcée pour un évêque en désaccord avec le pape » (lien). L’Express.fr reproduit lui aussi l’information donnée par l’AFP.

Le 3 mai, le Journal La Croix le signale dans son édition en ligne et l’information est reprise par les Actualités unitariennes qui font immédiatement le parallèle avec l’affaire Mgr Jacques Gaillot : « Jacques Gaillot (1995, France), Mgr William Morris (Australie, 2011) » (lien). Dans la grande presse, Libération  signale « Un évêque avant gardiste viré par le pape » (lien). Le forum « La Cité catholique », qui invite à discuter des questions ecclésiales entre chrétiens, s’empare aussi du sujet « Mgr William Morris, évêque de Toowoomba, sanctionné » (le modérateur donne des informations et des références sur Internet en toute objectivité, mais les commentaires des premiers participants appuient la décision romaine en rappelant que Jean-Paul II a écarté résolument l’ordination de femmes !) (lien).

Le 4 mai, l’hebdomadaire Golias publie « Scandale en Australie : un évêque « théologiquement incorrect » pour le Vatican destitué par le pape après délation de prélats et groupes néo-conservateurs » (lien)

le lundi 9 mai, les Actualités unitariennes et le groupe « Chrétiens alternatifs » (sur Facebook) lancent une campagne de soutien en faveur de Mgr William Morris : « L’affaire Mgr William Morris sur Facebook » (lien) et les premières réactions individuelles reçues sont publiées sur le site des Actualités unitariennes dès le 10 mai (lien).


Le 10 mai, Anne Soupa, cofondatrice de la Conférence catholique des baptisés de France (CCBF), publie un article sur le site de la CCBF « Mgr William Morris : la mitre et le godillot ». A signaler aussi l’article d’un nommé Marc sur son site « Hotel synodal » : « Tais toi et marche » - l’auteur y fait le lien avec l’infaillibilité pontificale, une arme boomerang dit-il en citant le théologien Bernard Séboué (lien)


Le 11 mai, Témoignage chrétien publie un article de son journaliste Philippe Clanché : « Mgr Morris, un Gaillot australien ? » (lien)

Le 13 mai, L’association Femmes et hommes, égalité, droits et libertés dans les Eglises et la Société (FHEDLES) * publie un communiqué de presse dénonçant la mesure prise par "B16" (lien).

* association née en février 2011 de la fusion de l’association mixte Femmes et hommes en Eglise (FHE, fondée en 1969) et de l’association Droits et libertés dans les Eglises (DLE, 1987). 

 

Le 19 mai, l'association internationale catholique IMWAC a envoyé un message de solidarité, ici traduit en français par Hubert Tournès :" Bien cher évêque Bill Morris, Le Mouvement International Nous sommes Eglise tient à vous exprimer sa pleine solidarité au sujet de la récente position prise par le Vatican, qui vous a ordonné de démissionner. Nous sommes au courant des faits ayant marqué dans la durée votre relation avec le Vatican et nous savons que ceci n'est que le dernier épisode de la longue histoire d'une relation tendue. Nous croyons que ces actions du Vatican ne sont pas en harmonie avec l'Evangile et avec la vie normale du peuple de Dieu. Nous allons informer nos réseaux de la situation de votre diocèse et nous espérons que vous puissiez continuer à prêcher la Bonne Nouvelle. Nous sommes à vos côtés, dans la paix de Dieu."

 

Le 21 mai, l'association Parthenia 2000 (de la mouvance de Jacques Gaillot) a lui aussi envoyé un message de solidarité dont voici la version française (lien) :

" Evêque Toowoomba dans le Queensland-Est en Australie, vous venez d’être démis de votre charge par le Vatican. Ceci nous rappelle ce qui est arrivé à Jacques Gaillot, en janvier 1995.

Dans un premier temps, nous avions exprimé notre colère : comment le Vatican peut-il traiter ainsi un évêque? Jacques Gaillot, un évêque qui n’a pas peur d’aborder les sujets de notre temps et qui manifeste sa fraternité avec les plus pauvres. Mais en le destituant de sa charge d’évêque d’Evreux, le Vatican le nommait évêque de Partenia, ressuscitant ainsi un diocèse disparu dans les sables. Une riche idée ! Aujourd’hui, nous sommes très nombreux dans ce « diocèse », et nous nous réjouissons : voilà un évêque, un diocèse et de nombreux diocésains à travers le monde qui se sentent plus proches de l’Evangile.

Certes, vous n’avez pas eu droit à une telle nomination ! Pas de diocèse de Partenia pour vous. Mais les pauvres, les exclus, ils sont là. Libéré des contraintes liées à l’administration d’un diocèse, vous allez avoir toute liberté pour être avec ceux qui se battent pour vivre debout. « Je suis venu pour que les hommes aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance » Jean 10,10.

Ensemble, et de par notre baptême, nous savons que nous pouvons dès aujourd’hui, vivre en ressuscités. Et nous avons reçu une mission : « être le sel de la terre ». Au fond, la salière importe peu. Ce qui compte, ce n’est donc pas tant notre Eglise (notre salière), ce qui compte, ce sont les exclus qui se font des amis grâce à nous. Comme le disait l’un d’entre eux : « Nous sommes sans papiers, mais pas sans amis ». Nous vous souhaitons beaucoup d’amis ! " (Pour le conseil d’administration de l’association Partenia 2000,le président Gérard Warenghem).

 

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