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13 février 2007 2 13 /02 /février /2007 22:31

LES CATHARES A MONTPELLIER par Michel Jas

" L’étude de l’hérésie cathare est particulièrement ardue car les sources relatives au Moyen Age sont parcellaires et souvent opaques. Une grande partie des registres de l’Inquisition ont disparu. Pour les registres conservés, en l’état ou recopiés, il est paradoxal de constater que le catharisme est aujourd’hui connu grâce à ces sources qui ont voulu le faire disparaître. Michel Jas est un érudit qui cherche une éventuelle présence cathare, là où on ne s’y attend pas, avec des discutions qui entraînent parfois dans un enchaînement de faits et nous amènent sur des terrains vierges et inconnus où de nouvelles questions se posent sans cesse : est-il raisonnable de continuer à penser que Montpellier fut un pur foyer de l’orthodoxie, quand on sait qu’il y eut un tribunal inquisitorial trois ans avant celui de Carcassonne ? Ceci laisse supposer qu’il y avait au moins un soupçon sur la présence d’hérétiques à Montpellier, ou tout au moins dans sa région. Quelles sont les limites géographiques du catharisme dans le Bas-Languedoc et quelle est sa zone réelle d’influence ? Michel Jas pense que l’incertitude est au cœur de l’étude historique en général et médiévale en particulier, et que le chercheur doit cheminer dans les probabilités du vraisemblable. " Extrait de la préface de Valdo Pellegrin

SOMMAIRE : - Préface  - Introduction : L’indémontrable dans la chose historique L’enracinement : - Montpellier au Moyen Age - Ruptures théologiques et occitanes - Montpellier peu ou pas cathare. L’espace : - L’expansion discutée de l’hérésie - Oïl ou Oc : l’esprit de la Croisade - Saint-Denis : qu’es aquo ? L’enjeu : - " La raison " contre le dualisme - Alain de Montpellier contre les cathares - Prédication à Saint-Firmin . Des signes ou des restes : - Une inquisition méconnue - Hérétiques tardifs près du golfe du Lion - Une Béguine bizarre chemin de Lattes. Et au-delà - Ré appropriation protestante - La nuance et l’arbitraire - Conclusion

Michel Jas est passionné par les minorités ethniques et religieuses ; après avoir été pasteur à Nîmes, Toulouse et Perpignan, il exerce à Montpellier depuis 2002. Il est l’auteur de " Braises cathares, Filiation secrète à l’heure de la Réforme ".


BULLETIN DE SOUSCRIPTION A RETOURNER A INSTITUT D’ETUDES OCCITANES

En précisant son : Nom et prénom / Adresse / Code postal et ville / Tél

I.E.O. Languedoc, BP 60011, 14, av. Etienne D’Orves, 34501 Béziers Cedex, tél. 04 67 31 18 91, courriel ieo.lengadoc@9business.fr,

Commande au prix de souscription 13 Euros franco de port, au lieu de 15 Euros à parution frais de port en sus

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13 février 2007 2 13 /02 /février /2007 22:20

Jacques Berlioz (sous la dir.) Le Pays Cathare, Les religions médiévales et leurs expressions méridionales, Point Histoire éd. Seuil, Paris 2000.

Anne Brenon, Les Archipels Cathares, Dissidence chrétienne dans l’Europe médiévale, Préface de Jean Duvernoy, Dire éditions, Cahors 2000.

 

Le Languedoc connaît au Moyen Age une prodigieuse effervescence religieuse. Le catharisme s'y enracine, et des mouvements évangéliques - vaudois, béguins - s'y montrent actifs et entreprenants. La mémoire musulmane est présente dans l'imaginaire. Le judaïsme est d'une grande vitalité et la culture "folklorique " reste vivace. Une liturgie particulière et des pratiques de dévotion originales, notamment autour des relations avec l'au-delà, s'imposent. Un dense réseau monastique s'établit. En Languedoc s'exerce aussi la réplique de l'Église officielle à l'hérésie par saint Dominique et les Prêcheurs, la croisade et l'inquisition. Présenter et analyser les croyances et les pratiques religieuses du Midi médiéval dans leur diversité dans leurs enjeux doctrinaux, politiques et sociaux, telle est l'ambition de l’ouvrage, sous la direction de Jacques Berlioz, dû à une équipe internationale d'historiens et d'historiennes.

Anne Brenon, archiviste paléographe et diplômée en Sciences Religieuses de l'École des Hautes Études, ancienne conservateur du Centre National d’Etudes Cathares, a rassemblé dans le second ouvrage (elle a participé aussi au premier) un grand nombre de ses textes fondamentaux de la plus haute tenue scientifique jusque-là dispersés. C'est une somme absolue, indispensable à tous ceux qui veulent aujourd'hui connaître et comprendre ces " Bons Chrétiens " que furent les cathares, mais aussi les racines profondes de la plus célèbre des hérésies médiévales. Alimenté et augmenté par les ressources de la recherche moderne, cet ouvrage fait avec autorité, et pour longtemps, le tour de la question.

Notre avis : Le premier de ces ouvrages a le mérite de conjuguer format de poche chez un éditeur connu (donc un prix...) et très bon niveau de tout ce qui est traité avec des extraits précieux et références utiles. Mais celui-ci ne se penche sur le catharisme qu’en partie. Ce qui peut tromper le lecteur accroché par une photo du château de Puilaurens et le titre " Pays Cathare "(cf. le programme de développement attaché au département de l’Aude, d’où ce titre...) Si de véritable pays cathare il avait été question, c’est à dire de la question de l’expansion réelle de l’hérésie au Moyen Age, j’aurais aimé que l’on parlât d’Orthous près de Quissac, ou du cimetière de Pataran près de de Codognan... Pour la présence des musulmans, je regrette que le chapitre " Islam, judaïsme,"superstitions" " ait omis leurs traces à Montpellier à une époque tardive : allusions aux sarrasins qui ne doivent pas devenir baïle sur les terres de GuilhemV, et découverte des pierres tombales d’un cimetière musulman à Montpellier ... Ce qui est écrit au sujet des vaudois, ainsi que des relations entre juifs et cathares mérite notre attention. Donc à lire, mais pas uniquement.Le deuxième ouvrage est un gros livre qui se dévore comme un gros gâteau!.. Il répondra aux questions dogmatiques que tout chrétien et particulièrement le lecteur protestant se pose au sujet du catharisme.

Anne Brenon écrit de façon limpide. Son style me fait penser à celui du professeur André Gounelle : le lecteur est rendu savant de façon naturelle, sans inutile effort !..

La séried’articles qu’elle a écrits et qui sont ici rassemblés, témoins de 15 ans de recherches érudites, se lisent avec passion : " les peurs de l’An Mil ", " le faux problème du dualisme absolu ", " l’Eglise du St Esprit ", " les ultra-chrétiens ", et seront, à mon point de vue, profitables à beaucoup d’un point de vue théologique et historique certes, mais aussi œcuménique et surtout spirituel... Michel Jas *

* Michel Jas est pasteur de l'ERF à Montpellier et président de l'Association Evangile et Liberté

A paraître très prochainement dans la série des Cahiers Michel Servet (publiés par l'AFCU et diffusés par la Correspondance unitarienne au prix de 5 euros l'exemplaire) un n° sur le gnosticisme chrétien et les cathares avec des textes de Pierre-Jean Ruff (pasteur de l'ERF) et une préface de Michel Jas (16 p. + couverture).

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13 février 2007 2 13 /02 /février /2007 21:33

Un mouvement de réveil catholique, le Cursillo, de conviction oecuménique, a adopté un emblème (une lampe à huile et une croix) qui fait penser à notre calice avec sa flamme (moins la croix !). http://cursillos.ca/index.htm
Signalé par Jean-Pierre Babin (message privé du 13 février 2007)

Voici, en page d'accueil de leur site, une brève présention historique de ce mouvement basé sur une méthode originale (3 jours de retraite). Pour nous autres unitariens qui avons bien besoin de développer  nos associations,  ce n'est pas à dédaigner. Pensons aussi au méthodisme dont le nom souligne le sens de l'organisation, en l'occurrence les "classes" qui sont organisées au sein de la communauté locale. De la méthode mon cher Descartes ! Le temps d'une retraite, c'est bien dans ce sens que l'AFCU veut aller en préférant aux AG habituelles, une "semaine unitarienne d'été", à savoir un temps de libre où l'on prenne le temps de se rencontrer d'une façon conviviale et sans être boursculé par un ordre du jour trop serré (ce sera du 1er au 5 août à Nantes, qu'on se le dise !)


Le Cursillo et le Mouvement des Cursillos francophones du Canada

La première expérience qui allait donner naissance au Mouvement des Cursillos eut lieu en août 1944 à Cala Figuera, sur l’île de Majorque (île espagnole dans la mer Méditerranée)

Influence de l'Action Catholique. Se basant sur un cours d'une semaine, appelé cursillo des chefs de pèlerins, que donnait alors l’Action catholique à ceux qui préparaient un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, le jeune Eduardo Bonnin - alors âgé de 28 ans - et un groupe d'amis mirent au point une méthode visant non plus la préparation d'un pèlerinage mais un changement profond dans la vie ordinaire des milieux.

A l’été 1944, ils animèrent un premier Cursillo de trois jours pour des amis dans un chalet à Cala Figuera. Puis ils renouvelèrent l'expérience à chaque année, y invitant particulièrement ceux qu'ils considéraient être des leaders naturels et les recrutant aussi bien chez les "loin de Dieu et de l'Église" que chez les pratiquants. Chaque Cursillo déboucha sur la formation de petits groupes qui se réunirent par la suite pour s'aider dans la prière, l'étude et l'action Le virage du 7 janvier 1949

Constatant les effets évidents de la grâce chez ces groupes "cursillistes", le nouvel évêque de l’île, Mgr Juan Hervas, décida de s’en occuper lui-même très activement. En janvier 1949, eut lieu le premier Cursillo officiellement reconnu par les autorités ecclésiastiques. Dès lors, grâce à Mgr Hervas, les Cursillos se succédèrent à un rythme accéléré (une trentaine dans son diocèse dès la première année), et le Mouvement reçut une impulsion considérable.


eglise_en_gr_ve__mouvement_le_cursillo_.jpgUne expansion rapide

Le développement du MC a été phénoménal. Dès 1953, il a essaimé en Amérique du Sud et au Mexique et, de là, s’est répandu rapidement dans une vingtaine de pays hispanophones. En 1961, il commença son expansion dans les diocèses anglophones de l'Amérique du Nord. En langue française, le premier Cursillo eut lieu à Trois-Rivières, QC, Canada, en 1963. Cependant, ce cursillo resta sans lendemain. C'est celui de Sherbrooke, QC, deux ans plus tard en 1965, qui, mettant sur pied une "École des Dirigeants", devint la source du Mouvement des Cursillos Francophones du Canada.

[la photo ci-jointe a été prise sur le site]


Un Mouvement universel.

Vingt ans après sa fondation, le MC avait déjà rejoint les cinq continents. Aujourd'hui, les Cursillos sont en marche dans plus de 60 pays et environ 1500 diocèses dans le monde. Ajoutons que le MC a aussi débordé le Catholicisme. Plusieurs communautés protestantes ont leur propre Mouvement des Cursillos, notamment les Anglicans et les Épiscopaliens qui l'ont adopté intégralement. D’autres, comme les Méthodistes, les Presbytériens ou les Luthériens, en ont modifié certains aspects et adopté des noms divers mais on y retrouve le même but et la même méthode. De plus, à l'intérieur de l'Église catholique, plusieurs Mouvements sont issus du Cursillo. Selon certaines estimations, le nombre d’hommes et de femmes de races, de langues et de religions chrétiennes diverses ayant suivi un "cursillo de 3-jours", depuis sa fondation, approche les quarante cinq millions.

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13 février 2007 2 13 /02 /février /2007 21:22

Les unitariens ne sont pas sans fantasmer sur les éboniens qui étaient des judéo-chrétiens rejetant (violemment) Paul car voulant préserver leur identité juive. Ce faisant, ils percevaient Jésus comme le Messie attendu mais sans participer semble-t-il à l'héroïsation populaire dont témoignent entre autres les hymnes christiques que Paul a inclus dans certaines de ses épîtres. Voilà que nos éboniens reviennent, cette fois-ci des Etats-Unis. L'Internet a cela de mirifique, c'est que peu de personnes, une seule même, peut faire croire à l'existence d'un mouvement. Le site anglophone a été (mal) traduit en français, mais on arrive quand même à lire. Jean-Claude Barbier

http://www.ebionite.org/otherlang/franctr.htm

Site signalé par Nicolas Semaille au sein du groupe de discussion "Unitariens francophones"

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13 février 2007 2 13 /02 /février /2007 21:09

Chapelle unitarienne de Rosslyn Hill à Londres

 

Les unitariens d'Outre-Manche se sont comptés pour élire un comité exécutif à leur General Assembly (GA) of Unitarian and Free Christian Churches. Unitariens et chrétiens d'Eglises libres (c'est à dire non anglicanes) sont estimés à 4 000 personnes adultes, ce qui est déjà bien loin des 6 000 déclarés à l'ICUU (plus 800 enfants et sympathisants). Il s'agit là en tout cas d'une évaluation dont les critères ne sont pas indiqués . Les listes électorales dressées à cette occasion ne comptent, quant à elles, que 2 563 électeurs et sur ceux-ci, il n'y eut que 1 703 votants, soit 66 % de votants (clôture du vote le 6 février 2006). Pour une élection politique, la participation serait tout juste bien. Et puis, ce chiffre de 4 000 ne contient pas que des unitariens puisque la GA regroupe aussi des " Free Churches ", comme les " non-subscribing " presbytériens d'Irlande.


Par ailleurs, faisant référence au christianisme, mais au sens où l'entend l'UUisme en tant que sagesse parmi d'autres sagesses, et non plus comme tradition centrale, et ayant pratiquement abandonné en conséquence les rites chrétiens spécifiques, les Eglises unitariennes ne sont plus reconnues comme chrétiennes par les autres Eglises. Alors que le GA, depuis 2001, célébrait un culte à la cathédrale anglicane de Chester en clôture de son assemblée générale annuelle, à défaut des lieux de cultes unitariens trop exiguës pour l'occasion, l'hospitalité leur a été refusée cette année !


Au-delà de ces péripéties, on peut se demander s'il n'y a-t-il pas brouillage de l'image d'une Eglise dès lors qu?il y a fusion, comme par exemple aux Etats-Unis, en 1961, entre les congrégations unitariennes américaines et l'Eglise universaliste, ou, dans le cas britannique, instauration d'une instance commune " exécutive ". D'autant que ces changements se sont accompagnés d'un élargissement de leur champ religieux par ouverture à des non-chrétiens. Comment ont réagi les chrétiens de ces Eglises dès lors que le christianisme n'était plus une référence centrale ? Sont-ils partis sur la pointe des pieds comme on dit, laissant la place à d'autres croyants ou à des agnostiques ou athées ? Etaient-ils déjà partis poussant alors le clergé à élargir les critères d'entrée (déjà la déchristianisation touchait les milieux populaires de Boston à l'époque de Ralph Waldo Emerson !). Comment réagissent les autres Eglises du pays ? Aujourd'hui, les réseaux (par exemple l'ELPN, l'IARF) ou les fédérations qui organisent une simple concertation de leurs membres sans aller au-delà (l'ICUU jusqu'à présent), ne sont-ils pas des structures plus souples, mieux à même de préserver les identités des uns et des autres ? Aux historiens et aux sociologues de nous expliquer pourquoi les effectifs dans plusieurs pays d'ancienne implantation sont stagnants, voire en baisse. [commentaires parus dans la Correspondance unitarienne n° 53, mars 2006]


"Theo" anime le blog " Unitarian Record " http://unitarianrecord.blogspot.com/ et s'interroge, dans son dernier message du 10 février, sur l'évolution de l'unitarisme en son pays. Il récuse que celui-ci soit devenu un "post-christianisme" étant entendu que 61% des unitariens britanniques déclarent qu'ils étaient toujours, en 2004, des chrétiens libéraux (ce qui fait quand même 39 % d'autres !) et que les instances unitariennes sont toujours en relation étroite avec les Eglises chrétiennes indépendantes et les presbytériens non-souscrivant d'Irlande. Selon lui, il conviendrait de dire "chrétiens libéraux et autres".

 

Pourrait-on parler dans ce cas de "christianisme d'ouverture" (sous entendu au niveau statutaire, à savoir l'ouverture des Eglises à des non-chrétiens) ? Cette notion d'ouverture est bien entendue difficile à manier car tous les chrétiens sont en principe des gens "ouverts" vis-à-vis d'autrui, du moins selon les commandements de leurs maître spirituel, Yéshoua.


10 February 2007 - Talking Point: Can we describe British Unitarianism as post-Christian? It is interesting to note that some Unitarians in other countries insist Unitarianism is 'Post-Christian'. This is not the case in Britain given 61% of Unitarians identified themselves as 'Liberal Christian' in a 2004 GA survey, and our continuing links with Free Christian and NSPCI churches. As our denomination struggles with the question of diversity, I think 'Liberal Christian and More' is a less contentious term than the provocative 'Post-Christian'. What do you think? - Theo

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13 février 2007 2 13 /02 /février /2007 19:50

Le blason est celui de la congrégation Béla Bartok (Eglise unitarienne de Hongrie) à Budapest. La lyre, le soleil et la lune se sont ajoutés au blason de l'Eglise transylvaine (datant de 1568) et dont l'Eglise de Hongrie est un doublon. Ces symboles évoquent la carrière musicale du célèbre compositeur et pianiste hongrois né en 1881 à Nagyszentmiklos (en Roumanie actuelle) et mort à New-York en 1945. Béla Bartok était unitarien. 

Knut Heidelberg est de conviction unitarienne depuis 1978 et mène des activités en ce sens depuis 1980. En 1995, il anime un groupe unitarien informel et, en 2001, il établit un partenariat avec la paroisse de Pétrosani en Transylvanie.
Knut Heidelberg agit alors au sein de l’Eglise officielle de Norvège, luthérienne évangélique, dont il est ordonné pasteur en 2003. Il a soutenu sa thèse sur le christianisme libéral et l’histoire de l’unitarisme en Norvège (1893-1937).


Dans la foulée de son partenariat avec Petrosani, une association est formée en Norvège en 2003 : « One Transylvanian Unitarian family group » (avec 6 membres). Le pasteur transylvain Sandor Szilard en sera le ministre de février 2005 à février 2006. Cette association continue d’exister.


L’Eglise unitarienne de Norvège est enregistrée à Oslo en avril 2005, sous le nom d’une association, la « Bét David Unitarian Association », David en l’occurrence se référant non pas au roi David, mais à Ferenc David (vers 1515-1579), le fondateur de l’Eglise unitarienne de Transylvanie. En 2006, elle reçoit de l’Etat l’autorisation de célébrer des mariages. Elle renoue ainsi, après une longue éclipse, avec un passé dont Knut Heidelberg s’est fait l’historien.


Cette Eglise s’affirme résolument chrétienne, en osmose avec nos Eglises de Roumanie et de Hongrie. Elle est de sensibilité judaïsante et en accord avec les 11 principes édictés par l’américaine Unitarian Universalist Association (UUA) of Congregations. Elle n’est pas membre de l’ICUU, mais, depuis 2006, elle a le statut d’associé – du même genre que les observateurs qui assistent aux débats sans avoir le droit de voter.


Knut Heidelberg s’intéresse à Albert Schweitzer et a ouvert un site en conséquence
http://albert-schweitzer.com

Knut Heidelberg a été ordonné pasteur unitarien à l'église unitarienne Bela Bartok de Budapest le 7 janvier 2007. Cette information est très émouvante pour nous. Elle nous rappelle en effet celle de la révérende américaine Lucienne Kirk, cofondatrice de l’ Association unitarienne française  (AUF)  et première présidente de cette association. Après une formation au Collège Manchester à Oxford et la soutenance de sa thèse de théologie (sur le théologien unitarien américain James Luther Adams, de sensibilité chrétienne) à la Faculté libre de théologie protestante de Montpellier sous la direction du professeur André Gounelle, elle fut ordonnée à Cluj-Napoca (en hongrois Kolozsvar) le 7 décembre 1986 de la même année par l'évêque Joszef Ferencz, surintendant des Eglises de l'Est.


Elle assuma son ministère dans une paroisse de l’Eglise réformée de France (ERF) dans les Cévennes jusqu’en 1990, date à laquelle elle rentra aux Etats-Unis où elle milita au sein de la Unitarian Universalist Christian Fellowship (UUCF association membre de la grande UUA).


Ainsi ordonné ministre, le pasteur Knut Heidelberg pourra exercer son ministère auprès de toutes les communautés unitariennes sans distinction, alors que les pasteurs seulement élus par leur seul communauté ont un ministère restreint à celle-ci. Dans le vocabulaire unitarien anglophone, ils sont des " lay ministers ", des  pasteurs " laïcs ". La communauté anglophone de l’Unitarian Universalist Fellowship of Paris (UUFP) reçoit ainsi très souvent la visite de révérends britanniques et américains qui animent leur culte dominical.

Qu’il soit pour tous un homme de Dieu et un homme de paix. Jean-Claude Barbier

 

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13 février 2007 2 13 /02 /février /2007 19:23

 Les congrégations unitariennes-universalistes, à la suite d’une longue tradition de lutte contre les inégalités et les discriminations (au XIXème siècle, lutte anti-esclavagiste et émancipation de la femme, etc.) se trouvent très engagés contre les discriminations sexuelles : droit des femmes à l’avortement, mariage homosexuel, droit d’adoption d’enfants, etc. Les UUistes sont actifs dans les défilés de la Gay-Pride. Pour l’instant, seuls les unitariens pratiquent le mariage religieux de couples homosexuels.
Aux Etats-Unis, les églises unitariennes-universalistes deviennent de plus en plus la cible des mouvances puritaines ultra-conservatrices et des dégradations ont eu lieu. Nous avons lu sur « Une histoire de ‘U’ » les informations suivantes qui sont très alarmantes. Nous les reproduisons avec l’autorisation de Virgil Pérez, le fondateur et l’animateur de ce forum.

En attente de l’enquête de police, les victimes ne peuvent pas, bien entendu, désigner les coupables, mais la piste des chrétiens intégristes est tout à fait probable. A partir du thème apocalyptique de l’AntéChrist, certains voient Satan se lovant au sein même de certaines Eglises ! Mais tous les chrétiens qui croient à cela ne passent pas forcément aux actes ! En cela, il faut distinguer les chrétiens traditionalistes qui peuvent professer de telles idées (par exemple les Témoins de Jéhovah, nombre d’Eglises évangéliques, les Lefèvristes en Europe, etc.), des intégristes qui organisent des commandos : anti IVG dans les hôpitaux en France, dégradations des églises UU aux Etats-Unis, etc. Je crois que ce sont des mouvements et non des Eglises qui suscitent ce passage à l’acte, mais ceux-là s’abreuvent à une littérature bien médiocre du christianisme conservateur. Le parallèle peut être fait avec les mouvements islamistes, à la différence (importante) que, dans ce cas, on va jusqu’au crime terroriste.
Nous sommes profondément blessés par ces attaques des lieux cultuels de nos frères américains. Jean-Claude Barbier

Unitarian Universalist Church de Jackson, dans le Mississippi : Des membres de l'organisation Operation Rescue America, un groupe d'extrême droite prévu pour organiser des attaques et des manifestations contre les droits à la maîtrise des grossesses des femmes aux Etats-Unis, a essayé d'assaillir l’église car il la considérait favorable à la réalisation d'avortements. Les membres d'ORA ont essayé d'empêcher le service religieux dominical en bloquant avec leurs voitures l'accès au lieu de culte et en mettant le volume de leur autoradio au maximum. Des membres d'organisations pro-choix ont rejoint les membres de l'Eglise UU pour protéger les installations de l'église. À un moment donné, un membre du groupe anti-avortement a attaqué, avec son véhicule, le cordon de sécurité et a été sur le point d'écraser un des membres de l'Eglise UU. Heureusement, personne n'a été blessé. Cinq manifestants ont été arrêtés. L'UUA a réaffirmé à diverses occasions sa politique en faveur de la liberté de décider pour chaque femme. (info du 26 octobre 06)

Unitarian-Universalist Church de Cedarhurst, une congrégation de 100 membres à Finksburg, dans le Maryland
Au moins trois actes de vandalisme depuis la fin de l'été. En août et début septembre, des grenailles ont endommagé plusieurs vitraux. Les semaines qui ont suivi, plusieurs messages attaquant la croyance théologique de l'Eglise ont été inscrits sur une table extérieure : "vous ne croyez pas en Dieu. Espèces de (juron)! ». Il y avait également un message à l'intention du rassemblement qui les menaçait s'il ne devenaient pas "plus chrétiens.". L'incident le plus récent concerne le drapeau arc-en-ciel (rainbow flag) qui était arboré dans "le jardin de la méditation", devant le lieu de culte. Il a été démonté et on a déféqué dessus. Afin de mieux surveiller le bâtiment cultuel qui est sur une route passagère, mais un peu en retrait, des arbres ont dû être abattu et l’éclairage renforcé. (info. du 3 décembre 06)

Unitarian-Universalist Church du comté du Delaware (233 membres) ; Media (PA)
Un drapeau d'arc-en-ciel a été volé pendant une soirée-débat sur le dialogue "gay-hétéro". Il a été remplacé, mais il a été, dès la nuit suivante, brûlé et partiellement déchiqueté. Il avait déjà été volé une première fois il y a un an. Des tours de garde ont été organisés, puis suivis d'un service oecuménique le 21 novembre, auquel ont assisté environ 130 personnes dont des représentants d’une Eglise catholique et d’une autre Eglise, toutes deux voisines. (info du 10 novembre 06)

Unitarian-Universalist Fellowship de BruxMont / Warrington, également dans le Maryland. Même vandalisme de la bannière de l’égalité au mariage, au début de cette année.
Pour plus d’information, voir sur le Forum « une histoire de U »
http://unehistoiredeu.superforum.fr/viewtopic.forum?t=205
http://unehistoiredeu.superforum.fr/viewtopic.forum?p=977#977
http://unehistoiredeu.superforum.fr/viewtopic.forum?p=860#860

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13 février 2007 2 13 /02 /février /2007 19:14

  Une nouvelle association unitarienne, loi 1901, a vu le jour à Paris à la fin du mois de novembre lors d’une réunion constituante. Les constituants se retrouvent dans un bureau avec Pierre-Yves Ruff, pasteur de la Fraternelle, Bernard Biro et Alain Lauzet cofondateurs, Nanda Moreno, secrétaire général et Nathalie Frévent, trésorière. L’orientation théologique est résolument post-chrétienne : ouverture du christianisme à tous les chercheurs spirituels y compris à des agnostiques et à des athées, critique des Eglises instituées et sortie des religions, appel à une Réforme radicale pour se conformer à la spiritualité des évangiles, etc. Le site de l’association est en accueil sur celui de Théolib (http://www.theolib.com). La première activité sera un après midi de conférences sur « L’agonie du christianisme. Une refondation est-elle possible ? », suivi d’une célébration avec la cérémonie des fleurs. Une seconde conférence est prévue le 17 mars sur le thème : « Jésus : le retour ? », qui sera également suivie d’un culte.

L’unitarisme post-chrétien reste distincte de l’unitarisme-universalisme dans la mesure où il questionne encore le corpus chrétien, alors que ce n’est plus du tout une problématique pour l’UUisme, lequel place toutes les religions particulières à égalité … et en second rang, au profit d’une méditation qui se veut d’emblée universelle.

vitrail unitarien-universaliste choisi comme emblème par l'association

La Fraternelle s’est déjà fait connaître auprès de l’International Council of Unitarians and Universalists (ICUU) et est inscrite dans la catégorie des « Autres groupes », en compagnie de la Fraternité unitarienne fondée à Nancy en 1990 et qui se présente comme «Eglise unitarienne de France » (rappelons que l’Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens est, quant à elle, dans la catégorie des « groupes émergents », suite à sa reconnaissance par le bureau exécutif de l’ICUU).

Bernard Biro, qui était président de l’AFCU, a démissionné de cette présidence afin de mieux se consacrer à cette nouvelle association. Notre réseau de la Correspondance unitarienne, qui est indépendant, transversal à toutes les appartenances associatives existantes et ouvert à toutes les sensibilités de l’unitarisme contemporain, souhaite que la nouvelle venue trouve sa place au sein du paysage unitarien français, en harmonie avec les autres composantes.

[information parue dans la Correspondance unitarienne n° 63, janvier 2007]

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