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26 décembre 2008 5 26 /12 /décembre /2008 11:55



La revue Evangile et Liberté, fondée en France en 1886, magnifique fleuron du protestantisme libéral français, déjà francophone par ses collaborateurs suisses et belges, va affirmer encore plus sa dimension ouest-européenne. Elle élargit en effet son comité de rédaction avec les membres du Protestant, journal de même tendance fondée à Genève en 1831, expression de l’Union protestante libérale en Suisse romande.


Le Protestant cessera de paraître sous son titre à partir du début de 2009 et ses abonnés sont expressément invités (après 3 n° gratuits à E&L) à continuer leur abonnement avec Evangile et Liberté.

Nous souhaitons bonne chance à la presse de nos amis protestanats libéraux. Elle est de qualité et nous invitons nos visiteurs à aller-z'y-voir !
http://www.evangile-et-liberte.net

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31 octobre 2008 5 31 /10 /octobre /2008 15:31

Le jeudi 20 novembre, de 17 h à 19 h, à la Nouvelle librairie protestanteUn temps pour tout ", Roger Parmentier signera pour vous ses 4 plus récents ouvrages :

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Également les 9 précédents et peut-être 2 de plus – s’ils sont imprimés à temps.

Nouvelle Librairie Protestante "Un temps pour tout"
47, rue de Clichy, 75009 Paris, métro " Liège " - tél. 01 45 26 27 27,

Un long chemin d’amitié avec les Juifs
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Le combat politique de Jésus
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Durant la guerre d’Algérie, l’Appel des 121
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Le grand projet de Jésus dans les Béatitudesun-temps-pour-tout@wanadoo.fr 

Nos Actualités unitariennes ont présenté ces ouvrages dans leurs messages du lundi 28 juillet 08,
http://actua.unitariennes.over-blog.com/article-21548069.html


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17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 10:55
"Je m'en vais" par David Keighley, prêtre anglican (traduction Gilles Castelneau), paru dans la revue mensuelle Evangile et Liberté, n° 221, août-septembre 2008, p. 8 (rubrique "à méditer"), http://www.evangile-et-liberte.net , mis en ligne le mardi 16 septembre 2008 par "Matt" dans son blog Regards sur le monde, http://regards-sur-le-monde.over-blog.com


Je m'en vais !
J'abandonne les compromis politiques et éthiques qui corromptent le message de mon Jésus.
J'abandonne la théologie masculine autoritaire qui m'étouffe.
J'abandonne la croyance selon laquelle nos textes saints sont sans erreur.
J'abandonne l'idée d'un Dieu intervenant dans le monde d'une façon surnaturelle et miraculeuse.
J'abandonne toute assurance prétentieuse et toute illusion de posséder la seule vraie foi.
J'abandonne l'illusion d'être au bénéfice d'une révélation divine indiscutable.
J'abandonne la conception névrosée de la religion selon laquelle je serais installée dans la vérité.
J'abandonne l'idée que toutes les autres voies vers Dieu dont de deuxième classe, et que les penseurs hindous, bouddhistes, musulmans et juifs sont dans l'erreur.
J'abandonne la conception selon laquelle Jésus serait, pour tout le monde, l'unique chemin vers Dieu.
J'abandonne mes credo et mes confessions de foi habituelles.

Je ne peux plus rester à un endroit invivable.

Je dois aller là où je pourrai de nouveau chanter la gloire de Dieu.
Je dois aller là où ma foi pourra revivre et me soutenir.
Je dois aller là où les enfants ne me diront plus que mes croyances sont incroyables mais qu'ils peuvent croire ce que je crois moi-même.
Je dois aller là où les enfants ne sont pas occupés à arranger les chaises-longues sur le pont d'un Titanic ecclésiastique en train de couler.
Je ne peux pas renoncer à ma vie avec Dieu, le Dieu de Jésus-Christ qui est mon Seigneur.
Je dois aller là où on ne parle plus de théisme mais où l'on croit toujours en Dieu.
Je m'en vais. Mais où vais-je ? Dieu seul le sait.

Les chrétiens unitariens n'ont pas de lieux de culte en France, ni dans les pays voisins (mais ils pratiquent, avec joie, le culte lors de leurs rencontres). Ils conseillent à leurs adhérents et sympathisants de fréquenter des paroisses protestantes où le pasteur est de sensibilité libérale ou encore des communautés de base de la mouvance catholique indépendante de la hiérarchie, ou encore toute autre communauté de leur choix.

Les chrétiens unitariens vous recommandent très vivement la lecture mensuelle d'Evangile et Liberté,
http://www.evangile-et-liberté.net
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28 juillet 2008 1 28 /07 /juillet /2008 04:59

Durant la guerre d’Algérie, protestants français devant l’appel des 121, pour la justice et la paix et contre les tortures, un pasteur prend parti pour le droit à l’insoumission (11,00 €)

Roger Parmentier, pasteur durant 9 ans en Algérie (Sétif et Philippeville-Skikda durant les années 1945 - 1955) a signé l’appel des 121 a ses risques et périls et a reçu 29 lettres de pasteurs connus, d’amis, de parents, les uns pour l’encourager et d’autres pour le blâmer.

Documents révélateurs de l’état d’esprit de quelques éléments du protestantisme français (ou proche de lui) dans leur diversité. Ils expriment accord et désaccords, compréhensions et incompréhensions, soutiens et critiques, perplexité et incertitudes, condamnations et encouragements... "On le voit, ces réactions protestantes sont nettement diversifiées alors que tous les signataires sont, à des degrés divers, des amis du pasteur Parmentier. Ce qui ne surprend pas : a-t-on jamais vu des protestants unanimes ? " André Encrevé


Un long chemin d’amitié avec les Juifs et le judaïsme. Une réflexion critique …, une " sympathie " déçue, un avenir catastrophique (13,50 €)

Roger Parmentier, théologien protestant "non aligné", auteur de la méthode des actualisations de la Bible, des transpositions culturelles et politiques des textes fondateurs du judaïsme et du christianisme a cheminé toute son existence en manifestant sympathie et soutien à de nombreux Juifs, notamment sous l’Occupation et a été consterné du comportement de l’État d’Israël comme il l’avait été par la torture en Algérie, et comme il avait encouragé Juifs, puis Algériens, il milite aujourd’hui pour la cause des Palestiniens.

"Au secours ! Nous sommes perdus ! À mon avis, il n’y a pas d’espoir de voir l’État d’Israël et ceux qui le soutiennent et notamment les protestants fondamentalistes des U.S.A. et d’autres lieux, changer de mentalité et de comportement. Et d’ailleurs après tant de fautes et de rancoeurs accumulées, il serait sans doute trop tard. C’est pourquoi nous sommes perdus." (Roger Parmentier)

Aux éditions L'Harmattan (voir l'article précédent)

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26 juillet 2008 6 26 /07 /juillet /2008 07:36


Les samedi et dimanche 11-12 octobre au Club-Belambra VVF " Le Ponant ", rue Saint-Louis, 34280 La Grande Motte, tél. 04 67 56 51 55. Renseignements et inscriptions : Lucette Marion, 293 impasse Saint Alban, 30100 Alès, tél. 04 66 86 27 10, courriel : lupi.marion@orange.fr

Sur le thème Economie et bonheur " Où va le monde ? Nous avons bien des raisons de nous en inquiéter. D’un côté nous voyons de nombreuses impasses devant nous, qui nous donnent l’impression de nous diriger vers l’apocalypse. D’un autre côté, la recherche indéfinie d’une croissance de l’économie, qui serait indispensable à notre bonheur, semble nous conduire directement vers ces impasses. Nous voyons bien, dans cette recherche effrénée de croissance, un certain égoïsme des peuples développés par rapport à ceux qui émargent à peine. Et aussi un égoïsme de notre génération par rapport à celles qui vont suivre. Jamais sans doute la civilisation ne s’est trouvée confrontée à de tels défis. Et quel peut être, dans ce nouveau tohu-bohu, le rôle de notre christianisme ?

Nos prochaines journées du protestantisme libéral seront l’occasion de débattre de ces questions, d’essayer de mieux comprendre de quel bonheur, de quelle économie et de quelle croissance nous avons vraiment besoin. Ces journées vont concerner les grands problèmes d’aujourd’hui : la mondialisation, les mouvements de population, l’écologie, etc. " Henri Persoz

Le culte du dimanche matin sera présidé par Gilles Castelnau et l’envoi fait par Henri Persoz.

Pour en savoir plus, voir le site d'Evangile et Liberté, http://www.evangile-et-liberte.net

Information donnée par le bulletin de la Correspondance unitarienne, n° 82, août 2008.
Voir les sommaires des bulletins sur notre site documentaire de La Besace des unitariens.

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26 juillet 2008 6 26 /07 /juillet /2008 07:15

 Des ouvrages du XIXème siècle, à la naissance du protestantisme libéral, un peu oubliés depuis, mais qui méritent d’être encore lus car ces auteurs furent des prophètes en leur temps, annonçant la fin d’un christianisme dogmatique et l’ouverture à l’agnoticisme au nom de la raison humaine. Des avant-propos de Pierre-Yves Ruff, de grande sensibilité et de connivence intime avec ces auteurs.

Ces ouvrages peuvent être commandés à Théolib (18 E + frais de port d’environ 5 E pour l’Europe)
http://www.theolib.com. Ils sont par ailleurs mis en vente sur le site d’auto-publication de Lulu au prix de 6 E pour le téléchargement et de 18 E pour l’exemplaire broché à http://stores.lulu.com/theolib

Eugène Bersier
(1831-1889), Ferdinand Buisson (1841-1932), Athanase Coquerel fils (Athanase Laurent Charles ? 1795-1868), Taxile Delord (1815-1877), etc., Athanase Coquerel fils ou le procès ecclésiastique d’un pasteur libéral
Théophile Bost
(1828-1910), Le protestantisme libéral
Ferdinand Buisson
(1841-1932), La Religion, la Morale et la Science (paru en 1900)
Timothée Colani (1824-1888), Athanase Coquerel fils (1795-1868), Félix Pécaut (1828-1898), Mathieu-Jules Gaufrès (1827-1904), Discours et lettres au Synode [de 1872]
Étienne Giran (1871-1944), Le Christianisme progressif
Félix Pécaut
(1828-1898), Le Christ et la Conscience
Jean Réville
(1828-1898), Le protestantisme libéral, ses origines, sa nature, sa mission

Et, dans le cadre d’un partenariat avec les éditions Ampelos, une maison d’édition protestante spécialisée dans l’édition et la réédition d’ouvrages historiques, philosophiques, économiques et théologiques sur la Réforme, son influence et ses représentants,
http://editionsampelos.com/, la réédition du livre de Charles Wagner, L’Evangile et la vie (décembre 2007). A la même maison d’édition, deux autres livres de Charles Wagner : L’Ami (février 2008) et Le Bon Samaritain (mai 2008), et le livre de Pierre-Yves Ruff, Le Pas de l’Autre (septembre 2007).

Information donnée dans le bulletin de la Correspondance unitarienne, n° 82, août 2008.
Voir les sommaires de ce bulletin sur notre site documentaire de La Besace des unitariens.

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31 mars 2008 1 31 /03 /mars /2008 18:28

 



Les prochaines journées annuelles du protestantisme libéral organisées par l’association Evangile et Liberté auront lieu les samedi et dimanche 11 et 12 octobre, à la Grande Motte (au sud-est de Montpellier), sur le thème " Economie et bonheur "

Au programme :

samedi 11 octobre 2008

10h30-11h30 : De quoi l’homme a-t-il besoin pour être heureux ? par Olivier Abel, professeur de philosophie à la
Faculté de théologie protestante de Paris
14h10-15h : Réflexion sur la maladie, par Didier Sicard, médecin, président du Comité consultatif national d’éthique.
16h-17h : table ronde sur les problèmes de l’immigration, avec Christian Apothéloz, journaliste , Jean-Paul Nunez, responsable régional de la Cimade et Nathalie Kouakou, médecin à Montpellier.

Dimanche 12 octobre 2008

9h30-10h20 : Quelle croissance et quelle décroissance voulons-nous ? par Philippe Frémeaux, directeur de la revue " Alternatives économiques ".
11h15-12h15 : Culte présidé par Gilles Castelnau, pasteur de l’
Église Réformée de France
14h30-15h20 : Une approche protestante de l’écologie, par Stéphane Lavignotte, pasteur à la Mission populaire évangélique
16h : Envoi par James Woody, pasteur de l'Eglise Réformée de France à Marseille

Renseignements et inscriptions : Lucette ou Pierre Marion, tél. 04 66 86 27 10,
lupi.marion@orange.fr

 
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18 décembre 2007 2 18 /12 /décembre /2007 16:25
Charles Rittmeyer (1918-2002), pasteur de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud  (EERV), exclu de sa charge pastorale de la paroisse Sainte-Croix dans le Nord Vaudois, en 1955, pour innovation religieuse, ne s’est jamais rattaché à un courant.


Découvrant (en 1943) un Jésus très différent de celui enseigné par les Eglises chrétiennes, il ne s’inscrit pas pour autant dans le courant du protestantisme libéral qui pourtant est sensible aux avancées de l’exégèse scientifique et à la figure historique de Jésus et qui est bien présent à Genève par une Union protestante libérale et à l’université de Lausanne au sein du corps professoral (il cite d’ailleurs les travaux de Frédéric Amsler sur la source Quelle). On soupçonne que le doyen de la faculté de théologie de Genève, qui le soutiendra sans faillir, appartient à cette tradition, également les 16 pasteurs et théologiens qui s’engagent dans un avis aux lecteurs en entête de son opuscule de 1958 relatif à Jésus. Mais, lui n’en dit rien explicitement, même s’il cite Alexandre Vinet.


De même, nonobstant ses citations des logions de l’évangile de Thomas, il ne parle pas du christianisme gnostique.


Son rejet des dogmes, dont il rend Paul responsable de leur élaboration, ne l’invite pas pour autant à adhérer à la théologie unitarienne. Pourtant, pour lui, Jésus n’est nullement Dieu mais simplement un maître de sagesse.


Seule son adhésion à la franc-maçonnerie transparaît dans un fils d’Ariane qui va du pharaon Akhénaton (le supposé premier monothéiste connu), à Moïse (qui en serait l’héritier spirituel), aux Hébreux (qui auraient brouillé la piste avec un Dieu tribal et non plus universel, du nom de Yahvé), aux Esséniens (qui maintiennent la continuité avec Moïse), à Jésus (qui proclame que chacun peut trouver en lui le Dieu universel).


Charles Rittmeyer se voulait d’esprit scientifique – et il l’était effectivement en sa qualité d’ingénieur géomètre. Son biographe, Robert Nicole (2002), pense que cela a contribué au heurt avec le corps pastoral du canton de Vaud qui, lui, était de formation littéraire. Mais pourquoi cette non référence aux courants théologiques, comme si la chrétienté n’avait qu’une seule voix ?


Est-ce parce qu’une majorité de protestants, chemin faisant, auraient tout simplement oublié la liberté de pensée tant proclamée au XVIème siècle, et se retrouvent dans un conformisme religieux des plus anachroniques, au sein d’Eglises de chrétienté ni plus ni moins conservatrices que celles des catholiques ou des orthodoxes, d’où n’émergent plus aucun courant de pensée … bref, une Réforme qui aurait été faite en vain. Vanité des vanités pourrait dire le Qohelet !


Alors qu’on n’avait strictement rien à lui reprocher quant à sa charge pastorale, Charles Rittmeyer fut viré pour ses seules idées (et sans doute aussi pour son enthousiasme) ! Il faudra bien qu’un jour les autorités synodales de cette Eglise s’en expliquent, rouvrent le procès, car cela fait manifestement tâche à l’heure où les mentalités ont évolué plutôt en faveur de l’exclu.


Ou bien on est pour la liberté de conscience et de pensée, la liberté de comprendre les évangiles et la Bible, ou bien on déclare que la tradition protestante n’a été qu’une étape de la pensée humaine, limitée dans le temps et l’histoire, et qu’on s’assoie maintenant dessus. 


Braves Eglises, révolutionnaires en leur temps, mais qui, en définitive, n’ont guère fait mieux que les anciennes ... sans doute, patinées qu’elles furent à leur tour par les compromis. Déjà Michel Servet en avait fait les frais, dès 1553, à une époque où l’on n’hésitait pas à mettre les hérétiques sur le bûcher avec justification théologique à l’appui (J. Calvin s’en chargera avec éloquence).


Alors, Charles Rittmeyer fut-il un loup solitaire ? Un innovateur individuel de la trempe d’un Frédéric Nietzsche (Ainsi parlait Zarathoustra, est publié en 1969 par les éditions Aubier) ... et de Jésus qu’il admirait tous les deux pour leur force de caractère et leur vision positive des capacités de l’homme (non écrasé par le péché contrairement au postulat de départ calviniste).


C’est du côté des connaissances scientifiques qu’il continue résolument ses recherches : Freud (Moïse et le monothéisme), Teilhard de Chardin (le Phénomène humain est publié en 1955), Jacques Monod (Le hasard et la nécessité, 1970 – notamment l’ éthique de la connaissance), Jean Rostand, Hubert Reeves (Patience dans l’azur, éd. Du Seuil, 1981 ; L’heure de s’enivrer, Seuil, 1992), Albert Jacquard (Voici le temps du monde fini, Seuil 1991 ; La Légende de la vie, Flammarion 1992).


Un pasteur qui tient compte des connaissances scientifiques : la prodigieuse évolution des espèces dont les humains sont le fleuron, l’homme faisant partie d’un environnement, le destin de notre humanité lié à celui du cosmos.


Evangile--Saint-Esprit.jpgLe baptême de Jésus en constitue magnifiquement le langage symbolique (le pasteur ne croyait pas aux miracles) : les cieux s’ouvrent ; la colombe venue d’en haut relie Jésus à Dieu ... Pour Charles Rittmeyer ce sont là "les perspectives infinies offertes aux investigations de l’esprit libéré des croyances superstitieuses".


Il pourra dire à la fin de sa vie " j’ai perdu la foi ", à savoir les croyances religieuses qui nous encombrent. 


Alors, dans ces conditions, perdons tous la foi !

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18 décembre 2007 2 18 /12 /décembre /2007 03:50
Dissuadé d’une tentative de suicide existentielle par deux passants, le jeune Charles Rittmeyer se lance dans l’étude des évangiles pour connaître Jésus. Il y découvre une figure très différente de ce qu’enseignent les Eglises chrétiennes. Il y rencontre un maître de sagesse, dont l’enseignement demeure toujours actuel car il a eu la prescience d’une vérité objective et universelle.


L’un de ses disciples, Robert Nicole, dans un livre biographique qu’il vient d’écrire sur ce pasteur atypique, s’adresse aux non croyants : " Au nom de Jésus, nombre de lecteurs refermeront ce livre, tant ce nom a été galvaudé. Ils auront tort : les athées, agnostiques et assoiffés de vérité y rencontreront un Jésus humain, qui n’a rien à voir avec le personnage façonné par les Eglises, avec l’Homme-Dieu né de la vierge Marie, le Fils unique de Dieu, le Messie, le Rédempteur ou encore l’Agneau du sacrifice ".


et il poursuit en ces termes : 

" Le Jésus, que Charles Rittmeyer nous révèle, est un homme, un remarquable penseur, un précurseur étonnant, à mettre sur le rayon des Euclide, Epicure, Socrate, Spinoza et autres Descartes. Un Jésus rationnel, fin observateur des réalités terrestres, sage parmi les sages qui, bousculant les fadaises distillées par les religieux de son temps, paya probablement de sa vie sa recherche de la vérité et sa grande lucidité " (p. 5).


NICOLE Robert, 2007 (septembre) – Jésus, ce maître de sagesse méconnu. La vie et l’œuvre de Charles Rittmeyer, ingénieur géomètre et licencié en théologie. Suisse, Editions à la Carte, 101 p.

 

Charles-H.-Rittemeyer.jpg


Charles H. Rittmeyer le 27 février 1991 à la Tour de Peilz lors du tournage d'un entretien, 
Films plans fixes.



Nous sommes dans les années sombres de la Seconde guerre mondiale, lorsque le Mal semble établir son règne. Le 12 décembre 1942, Charles a 24 ans et veut se suicider par état d’âme existentiel. Les passants qui le sauvent lui parlent de Jésus. Il abandonne alors ses études d’ingénierie rurale (bien qu’il soit à la veille d’un examen prometteur pour lui) afin de découvrir la vérité sur ce Jésus en entrant à la faculté de théologie de Genève. Il bénéficie de la sympathie du doyen, le professeur Lemaître, émerveillé par un étudiant si passionné, mais se heurte vite à l’opposition de plusieurs de ses professeurs.


Il exprime ses idées mais se retrouve, à cause de cela, interné en psychiatrie à l’instigation de son grand-père maternel, pasteur à la retraite de l’Eglise libre (la partie de l’Eglise du canton de Vaud qui refusa la révolution radicale de 1847), et qui ne badinait pas avec l’orthodoxie. Il en ressort après avoir compris que pour faire connaître ses idées, il lui fallait d’abord être prudent et devenir pasteur en bonne et dûe forme. 


Il soutint une thèse au printemps 1948 " La vocation spirituelle de l’homme, d’après le physicien et biologistes français Lecompte du Noüy, et l’enseignement de Jésus ". Puis, grâce au suffrage des villageois, il trouve place pasteur à Sainte-Croix, dans le canton de Vaud, là où son père s’était installé en automne 1918 durant la sévère grippe espagnole.


Marié, apprécié dans son travail pastoral, écouté avec intérêt par la fraction progressiste de ce village industriel du Jura qui est un tantinet frondeur, Charles commet l’imprudence de réagir à des feuilles de catéchèse envoyées par son Eglise aux " écoles du dimanche ". Mal lui en pris car une partie de ses collègues se retournent contre lui ; et, au terme d’un procès devant le conseil synodal (qui monte jusqu’aux autorités de l’Etat cantonal puisque nous sommes dans le cadre d’une Eglise " officielle "), il se retrouve ni plus ni moins viré pour ses idées.


Il s’est justifié de ses idées dans deux opuscules : " La pensée évolutionniste de Jésus, ses incidences sur la vie de l’esprit et le comportement humain " (1953) ; " Exploration de la pensée de Jésus " (1958).


Charles Rittmeyer est un scientifique. Il est ingénieur géomètre diplômé de Lausanne. Il applique à l’étude des évangiles la méthode cartésienne en écartant tout ce qu’on a pu lui apprendre sur ce sujet, puis celle des psychologues qui procèdent par association d’idées : " Il groupa tous les termes se rapportant à un même sujet, par exemple l’enfant, la vigne, le royaume de Dieu, et tenta de les placer de manière à constituer un tout cohérent " (Nicole, p. 15). A partir des propos de Jésus rapportés par les évangiles – et bien avant que Frédéric Amsler ne vulgarise la source Quelle – il se lance, en 1943, peu après être rentré à la Faculté de théologie, dans la reconstitution d’un véritable puzzle.


C’est la découverte enthousiaste : " L’application de la méthode psychologique, par le jeu des associations d’idées, fut foudroyante. Les lignes directrices de la pensée de Jésus surgirent, telles des nervures autour desquelles la feuille allait se reconstituer. En quelques heures, j’avais assisté à l’effondrement intégral de la tradition chrétienne " (Charles Rittmeyer, cité p. 15).


En plus, il a appris le latin et le grec au collège secondaire (avant 16 ans) ; il s’y remet pour les besoins de ses études de théologie ; ce qui lui permet de rectifier des passages qui ne lui semblent pas avoir été bien traduits. Cela ajoute à son approche novatrice de l’enseignement de Jésus.


Le discours est didactique, emprunte volontiers la démonstration des mathématiciens, s’appuie sur les paraboles de Jésus et sur des faits qui ont, selon lui, valeur symbolique et non pas concrète. Son adhésion à la franc-maçonnerie l’encourage à un développement individuel et spirituel de la personne, vers l’Esprit. Jésus est un éveilleur de notre conscience ; il nous montre un chemin de changement, de rupture, vers la lumière de la Vérité. Nous trouvons Dieu en nous, également autour de nous, dans la Nature, dans le cosmos. Le cheminement est tout à fait gnostique et se réfère aux logions de l’évangile de Thomas.


Soutenu par sa femme, qui exerce le métier de laborantine, également financièrement par ses amis, réunis au sein du Fonds pour les Activités du pasteur Ch. Rittmeyer (FAR), il consacre son existence à faire des conférences afin de propager ses idées. Celles-ci sont disponibles en 10 DVD. Le FAR publie également une revue trimestrielle, " Evoluer " (15,00 euros l’abonnement annuel)


Pour contact : " Evoluer ", case postale CH-1401 Yverdon-les-Bains,
journal@evoluer.ch

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8 décembre 2007 6 08 /12 /décembre /2007 07:37

Utrecht--26-octobre-07--Domkerk-en-Pandhorf--PA260879.JPG Utrecht : Domkerk en Pandhorf (cathédrale  Saint-Patrick), photo Jean-Claude Barbier


Le vendredi 26 octobre, à Utrecht a eu lieu une réunion franco-néerlandaise en vue de relancer le réseau européen de l'ELPN. Des décisions importantes ont été prises en attendant la rencontre de Belfast en juillet 2008. Vous en trouverez le compte-rendu sur le site de l'AFCU.


Voir aussi sur le même site, la présentation générale du réseau et son agenda.


Les Eglises unitariennes de Transylvanie et de Hongrie et les associations chrétiennes unitariennes encouragent leurs membres à participer activement à ce réseau.

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