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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 14:22
"Dévoiler les raisons profondes, de mon initiative ...". Par une lettre circulaire du 15 février 2010, André Gerin, député du Rhône et inscrit au Parti communiste français (PCF) - lequel ne l'a guère soutenu en cette affaire ! - a dirigé une commission parlementaire qui a rendu dernièrement son rapport. Nous reproduisons volontiers ce qui est un témoignage d'homme politique, proche de ses électeurs et qui a les pieds sur terre.

andre gerinIl est des moments, et des circonstances, où il devient nécessaire, voire impérieux,  pour le parlementaire qui fait une proposition de loi, de développer les raisons essentielles qui ont motivé son initiative. Non pas seulement devant ses pairs, ce qui va de soi naturellement, mais aussi en direction de l’opinion publique. Tout particulièrement lorsque le projet de loi en question soulève un débat public, voire une clameur. Pour ne pas dire un tohu-bohu où se sont engouffrés, bien sûr, des milieux dont le fond de commerce repose sur l’exploitation éhontée des peurs irraisonnées et des instincts grégaires.

Je me devais de clarifier certains points obscurs sur cette affaire dite de la Burka, terme tout à fait inapproprié  en la circonstance, et qui  procède, par sa seule évocation, de cet amalgame que d’aucuns entretiennent et attisent allégrement, dans une sorte de danse de la guerre, gesticulations et hurlements en rab.

Il m’a paru nécessaire, sans entrer dans de le détail de toutes les approches, souvent complexes, qui ont été entreprises lors des travaux de la mission d’information, ou des débats parlementaires,  de livrer quelques unes de mes réflexions intimes sur ce grave sujet qu’est le port du voile intégral. Il est salutaire, parfois, pour l’opinion publique, qu’elle puisse discerner, et surtout comprendre, les motivations profondes qui sous tendent l’action législative. Pour que nul ne se  méprenne sur leur intention, ni ne les utilisent au gré de sa chapelle politique.

Je veux  dire d’emblée, comme je le ressens, et comme je l’ai toujours franchement exprimé, tout particulièrement à mes électeurs musulmans, qu’ils soient pratiquants ou non,  que le port du Nikab, et non la Burka qui est pratiquement inexistante dans notre pays, du moins pour le moment, est plus une provocation civique qu’un acte de foi.

Je ne prétends pas faire de l’exégèse, encore moins de l’exégèse de la religion musulmane, dont je ne connais pas les textes sacrés (Coran et hadiths), d’autant que mes propres convictions politiques sont aux antipodes de l’exploitation religieuse, sous quelque prétexte que ce soit, mais j’ai suffisamment appris de mes compatriotes, et de mes électeurs musulmans, que la foi et les pratiques du culte musulman reposent essentiellement sur la sincérité, sur l’intention profonde de se vouer à son Dieu, dans le respect d’autrui.

Or, le port du voile intégral, en plus de choquer une société fondée sur la laïcité et sur l’égalité des sexes,  en plus de ses autres valeurs intrinsèques, est totalement contre productif, y compris pour les considérations même qui le dictent. La personne qui le porte, pour éviter les regards « concupiscents » des hommes, pense-t-elle, obtient le résultat inverse, puisqu’elle devient l’objet des regards, souvent insistants, et parfois hostiles, de toutes les personnes qui l’entourent, ou qui la croisent, y compris parmi ses propres coreligionnaires.

Mais cette attitude ne m’intéresse pas en elle même, puisque l’exhibition, car c’en est une, excessive qui plus est, contrairement au but diamétralement recherché par le port du voile intégral, n’est pas notre souci. Il y a tellement de gens qui s’exhibent, de façon parfois outrancière, sans que cela ne devienne un phénomène de société. Le problème est ailleurs.

Et en premier, il se trouve dans la volonté, publiquement affichée, de ravaler la femme au rang d’objet sexuel,  que l’on voile de la tête aux pieds, et jusqu’au bout des doigts, pour la soustraire aux regards. C’est faire de la femme une non personne, sans visage, et parfois même sans regard, une ombre qui passe, un cercueil déambulant. La femme qui porte un voile intégral, dans nos sociétés, et qui est observée et ressentie au travers d’un prisme de rejet,  provoque un sentiment d’incompréhension, mais surtout de peur sourde. Sa présence sur la place publique, à fortiori si le phénomène se multiplie, fait craindre à la société une dégradation de son cadre de vie, et même une appropriation rampante de l’espace public, par des personnes masquées, non identifiables, porteuses d’une menace diffuse. A fortiori que le climat sécuritaire, dans toute la planète, n’est pas pour rassurer.

Certains, qui procèdent à des parallélismes douteux, ont suggéré que je serais mieux inspiré de parler de ces femmes, elles aussi objets sexuels, que la société de consommation effrénée ramène à leurs seuls atours sexuels, de ces publicités tapageuses et agressives, presque pornographiques, de femmes à demi nues, et parfois toutes nues, ou, à tout le moins, vêtues, ou plutôt dévêtues, de tenues tellement suggestives qu’elles en deviennent presque pornographiques. 

Je réponds à cela, de façon claire et nette, que ce commerce de la chair, cette exploitation grossière des plus bas instincts de l’homme, n’en insultent pas moins la dignité de la femme. Mais, aussi outrancier soit-il, ce commerce odieux du corps de la femme relève d’un tout autre phénomène, d’un autre débat, d’une posture mentale qui ne peut en aucun cas servir de contrechamp  pour justifier le port du voile intégral.

Les canons de la beauté et l’esthétisme, dans la perception occidentale, subliment le corps humain. Le corps nu, tel que nous pouvons l’admirer dans l’art hellénique,  dans celui de la Renaissance, et tout au long de l’histoire de l’art  dans nos contrées, ne choquait pas. Dieu lui même n’est-il pas représenté nu, par Michel Ange, sur les plafonds de la chapelle Sixtine ? C’est de ce terreau culturel et de cette perception de la beauté du corps humain qu’a surgi cette propension, malheureuse j’en conviens, de se servir du nu, ou du presque nu, pour vendre tout et n ‘importe quoi. Le marketing borné, qui se sert de tout et de tous, a des fins mercantilistes qui se mordent la queue, a réussi la gageure de dévier les archétypes des canons de la beauté en vulgaire et en obscène. C’est une perversion insidieuse et malheureuse du beau et du pur, mais ce n’est ni une volonté délibérée de déchoir la femme, ni encore moins une provocation civique.

Mon autre grief au port du voile intégral est né de la provocation, voire de l’utilisation d’un attribut vestimentaire à des fins inavouées, mais dont on connaît les tenants, et que nous sommes déterminés à dénoncer, avant que les aboutissants visés n'en deviennent irréversibles.

A ce sujet, avant de poursuivre  plus avant, pour lever toute équivoque, je veux affirmer, de façon claire, qu’à aucun moment, de façon consciente ou non, je n’ai été motivé par un quelconque ressort ethnocentrique. Je crois en la diversité. Je sais, pour avoir été un élu, et pour continuer de l’être, d’une circonscription à forte population « immigrée », comme on dit, que ce qu’il est convenu aujourd’hui de qualifier de communautarisme est une perception erronée, et tout à fait réductrice.

D’aucuns, sciemment ou non, qui brandissent ces « attitudes communautaires »  comme on agite un épouvantail, préconisent aux « populations immigrées », qu’ils ne cesseront jamais de considérer comme telles, alors que nous en sommes à la quatrième génération, de gommer leur mémoire identitaire, de se défaire de tout ce qui s’attache à leur identité, leur langue, leur religion, leurs traditions, voire même  leur patronymie.

Certains de ces compatriotes, conditionnés par un rejet systémique, j’allais dire biologique, ont succombé à cet ethnocentrisme ravageur, au point où Mohamed est devenu Momo, Fatiha s’est transformée en Faty, et Foudhil en Faudel. Pathétique mimétisme qui n’est à l’avantage de  personne. Encore moins de ceux qui y succombent.

Non ! Cette attitude d’intégration phagocytaire n’est pas mienne. Je me refuse à dénier à mes compatriotes venus d’ailleurs, et qui sont devenus Français à part entière, le droit d’être ce qu’ils sont profondément. Ils sont les derniers maillons d’une longue chaîne de vie. Ils portent en eux, qu’ils le veuillent ou non, que nous le voulions ou non, une mémoire vivante, des traditions séculaires, que nul ne peut leur dénier.

Roberto Alagna, ce merveilleux chanteur lyrique, bien que né en France, qui fait honneur à la France où qu’il se rende, et qui est tellement fier d’être Français, continue de chanter en italien, et même de parler dans la langue de ses lointains ancêtres, ce sicilien savoureux et chantonnant.

Est-ce que cela a choqué qui que ce soit ? Non, bien sûr. Cela fait même chaud au cœur. Pourquoi alors voudrait-on que Mohamed, Fatiha ou Foudhil s’intègrent en se désintégrant ? Je connais, dans ma circonscription, des personnes d’origine maghrébine, qui parlent un excellent français, qui sont naturellement bien élevés, travailleurs honnêtes, des citoyens modèles en somme, mais qui continuent à parler arabe, turc ou berbère chez eux, qui pratiquent leurs traditions, ou leur religion, de façon sereine et discrète, sans s’en cacher néanmoins, parce qu’
ils sont fiers de leur appartenance, tout autant que de leur citoyenneté française.

Il est absolument nécessaire de faire la différence entre le communautarisme positif, qui ne porte aucune aspiration à l’isolement, et l’enfermement communautaire qui procède, pour ce qui le concerne, d’une volonté délibérée de se couper non seulement de la société française, mais aussi, et surtout, de ses valeurs fondamentales.

Il faut laisser le temps au temps, pour que la cohésion et l’harmonie au sein de la société française se fasse en douceur, sans reniement et sans mimétisme réducteur. Il ne faut encourager ni l’intégration par la haine de soi, ni celle, rébarbative,  qui pousse au repli identitaire exacerbé.

Ce n’est donc pas cette attitude, négationniste par essence, qui a dicté mes préoccupations, et mon inquiétude, au sujet du voile intégral.

Mes appréhensions sont nées de préoccupations bien plus objectives.

Parce que le voile est un outil de prosélytisme politico-religieux qui fait une intrusion insidieuse dans un système politique républicain, et farouchement laïc, où la religion relève de  la sphère privée, et où elle ne doit pas manifester la moindre influence, notable et affirmée, sur la vie politique. Même si d’aucuns s’en servent, dangereusement, à des fins électoralistes.

Parce que le voile intégral, comme d’autres attributs vestimentaires du même genre, est en réalité un signe de ralliement, voire un uniforme, d’une propagande presque sectaire, puisqu’elle est nourrie par un courant de pensée minoritaire en Islam, puisqu’elle procède  d’une vision quasi apocalyptique, dont les slogans et les cris de guerre, qui se réclament du Djihad et du choc des civilisations, pourraient déclencher, si l’on y prend garde, des réactions épidermiques irraisonnées d’une société dont on attise savamment les peurs et le besoin de se prémunir de l’autre.

Cet « autre » qui n’a pas besoin d’en rajouter, puisque à l’intérieur de nos murs même, des fermentations d’un autre âge remontent lentement à la surface visible, inexorablement, des tréfonds de nos mentalités les plus rétrogrades, et les plus réactionnaires.

Le voile intégral, ajouté à tout et à n’importe quoi, à la mal vie dans les cités, au chômage endémique qui y règne,  à tous les comportements asociaux qui en sont les corollaires, et particulièrement à la délinquance d’une minorité qui rejaillit sur toute une communauté, est la fixation exacerbée et l’archétype d’un phénomène que nous devons dénoncer avec force, et sans faiblesse.

La dénonciation du voile intégral, et la mise en œuvre d’une législation qui le confine à la pratique privée, hors de la sphère publique, est la moindre des précautions que nous pouvons, et que nous devons  prendre. Dans l’intérêt même des musulmans français.

Car les premières victimes de ce qui n’est rien d’autre que de l’incivisme caractérisé sont les musulmans eux mêmes. A fortiori que les adeptes de ces pratiques sont ultra minoritaires. Une poignée de fanatiques, ou pire encore, des calculateurs dont on devine ce qui les meut, se sert de millions de musulmans qu’elle prend littéralement en otage.
En attirant l’attention de l’opinion publique sur ce phénomène, en le combattant sur le plan des idées autant que sur celui de la législation, en le portant tel qu’il est, et tel que nous le percevons, sur l’Agora et sur la place

publique, pour le discuter et le débusquer, nous affirmons notre volonté de préserver notre société, et les valeurs fraternelles qui y prévalent, et qui la fondent, d’un militantisme de mauvais aloi qui prône l’affrontement civilisationnel, de la même manière que son pendant chrétien d’une certaine Eglise évangélique déploie une propagande effrayante de combat final entre le Christ et l’antéchrist, dont les soldats, nous dit-on, sont les musulmans. Tous les musulmans ! Professions de foi qui prêteraient à rire, l’une et l’autre, si elles n’étaient tragiques.

Je voulais parler à cœur ouvert, et sans rien maquiller, ni de mes intentions, ni de mes convictions, des causes profondes qui m’ont amené à mettre ce sujet sur le tapis, si l’on peut dire.

Je voulais aussi me démarquer publiquement des uns et des autres, de ceux qui ont crié haro sur le baudet, et de ceux qui nous ont reproché de l’avoir évoqué,  de tous les extrémismes, de ceux qui exploitent les malheurs et les peurs en guise de fonds de commerce politique, et de ceux, laxistes par idéologie, qui croient qu’il suffit d’ignorer un problème pour qu’il se résorbe de lui même. Et qui ne se rendent pas compte que leur abdication se traduit par une détresse de la société qu’ils disent représenter, et qui finit par se sentir livrée à elle même,  à toutes les violations de son cadre de vie, de son identité profonde.

Mais je ne finirais pas sans vous livrer une observation que j’ai faite, il y a quelques années,  qui éclaire d’un jour nouveau ce phénomène du voile intégral, et des considérations qui l’entourent.

En Algérie, dans tout l’Est du pays, et tout particulièrement dans toutes les villes et villages  de ce pays, comme Constantine, Annaba, Sétif, Batna, et d’autres encore, presque toutes les femmes de cette région portaient, jusque dans la fin des années 70, un voile intégral qui ressemble à ce Nikab que nous dénonçons aujourd’hui. Ce voile, tout noir, et qui drape tout le corps, est fait d’une seule pièce d’étoffe noire. Il s’appelle la « M’laya ». Il ne laisse rien transparaître du corps, hormis les yeux, et le visage est masqué par un voile blanc. Le port de la  « M’laya », contrairement à ce qui semblerait, n’était pas dicté par des considérations religieuses. Mais il faisait partie des us et coutumes du pays.

En fait, après l’assassinat de Salah Bey, gouverneur de Constantine, au 18eme siècle,  sur ordre du Dey d’Alger, la population de cette province, au sein de laquelle ce prince était très aimé, a porté massivement le deuil pour lui. Un geste hautement politique, pour signifier son opposition à l’occupation turque. Parce que Salah Bey, contrairement aux autres beys dans d’autres provinces, et au Dey lui même, n’était pas Turc, mais Koulougli  (Métis de Turc et de Maure) Ce deuil, affiché ostensiblement par toute la population féminine de Constantine, se répandit dans tout l’Est algérien, et persista jusqu’à nos jours. Aujourd’hui, la « M’laya » a été éclipsée par le Hidjab moyen oriental, importé dans le pays par les salafistes algériens.
Or, dans les années 60, et surtout 70, à la faveur des lois Giscard sur le regroupement familial, les immigrants algériens, qui vivaient en célibataires, dans notre pays, dans leur  écrasante majorité, commencèrent progressivement à faire venir leurs familles. Leur vie se trouvait désormais en France.

Ils commencèrent à opter pour la nationalité française, et, phénomène intéressant, ils cessèrent de faire construire des maisons dans leur pays d’origine. Ils devenaient français à part entière, et n’envisageaient plus de retourner en Algérie autrement qu’en touristes.

Mais, et c’est là où je voulais venir, parmi les centaines de milliers de femmes algériennes qui vinrent rejoindre leurs époux, pas une seule, oui, oui, je dis bien pas une seule d’entre elles, ne porta en France la M’laya qu’elle avait toujours porté dans son pays d’origine.

Ces femmes, qui avaient toujours porté ce voile intégral, qu’on ne pouvait pas imaginer en train de déambuler à visage découvert, en Algérie, avaient toutes, dans une sorte de consensus non dit, tout naturellement, et sans que quiconque le leur demande, décidé de ne pas porter la « M’laya » en France !
C’est tout simplement remarquable. Digne de servir à une thèse de doctorat en sociologie.

Très étonné par cette attitude tacite et collective de civisme, par cette touchante discrétion, par ce geste d’intégration librement consenti, j’ai voulu comprendre. J’ai posé la question à l’un de mes électeurs, à Vénissieux. Originaire de Sétif, l’épouse de ce Monsieur portait la M’laya avant de venir en France. Sa réponse, émouvante et pleine de bon sens m’a conforté dans l’opinion que j’ai de l’âme araboberbere de nos concitoyens maghrébins, toute empreinte de délicatesse et d’altruisme. Je ne saurais pas la rendre fidèlement, même en substance, mais j’en retins une partie, qui s’est gravée dans ma mémoire : « Vous savez, Monsieur Gérin, quand une personne honorable vous invite à partager sa maison, le moins que vous puissiez faire, c’est de respecter son mode de vie. ». A méditer !

Et à mettre au crédit de cette admirable communauté, dont on ne retient que les excès de certains excentriques parmi elle, qu’on fustige sans raison, et qu’on désigne en bouc émissaire de toutes nos démissions. Y compris celles qui lui occasionnent des torts con
sidérables. Et la démission face au  voile intégral  en est une !


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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 07:08

gandhi_international.JPGDu 30 janvier au 3 février 2010, à l’invitation de l’association française Gandhi International et du mouvement indien Ekta Parishad, 120 personnes provenant de 20 pays se sont réunies à Bhopal (Inde) à un colloque international sur le thème «Vers une économie non-violente».


Constat


Alors que la moitié des habitants de notre monde sont agriculteurs, les trois quarts d’entre eux, dans les pays du Sud, travaillent encore uniquement à la main, en préservant l’environnement et sans contribuer au réchauffement climatique. Beaucoup n’ont pas de titre de propriété et leurs droits sont menacés par des projets menés par des Etats ou des entreprises minières, d’agriculture intensive, d’exploitation forestière, touristiques, etc.


Pourtant, lorsque des projets de ce type peuvent produire des effets négatifs, il existe en droit un principe de consentement libre, préalable et informé des communautés locales et des peuples indigènes, reconnu par divers textes de l’ONU, par l’Organisation Internationale du Travail (Convention n° 169) et par l’article 22 de la déclaration de Rio adoptée en juin 1992.


Par ailleurs, les marchés du Sud sont envahis par des denrées agricoles du Nord, produites avec d’énormes moyens mécaniques et subventionnés par les pouvoirs publics. De ce fait, l’agriculture vivrière et la production artisanale locales sont ruinées par cette concurrence et éliminées de l’économie.


Dans les pays occidentaux aussi, l’accès à la terre est devenu très problématique pour les paysans.


Engagements


- Nous avons une foi profonde dans la force des plus pauvres et nous voulons reconnaître les peuples dans leur dignité, leurs savoir-faire et leur culture.

- Nous nous engageons pour le droit d’accès des personnes aux ressources naturelles (terre, eau, forêts, semences, minerais, etc.) en vue d’un nouveau type de développement harmonieux, respectueux de l’homme et de la nature.

- Nous demandons qu’en droit international, le droit de souveraineté alimentaire soit reconnu comme supérieur aux droits du commerce.


Action


Les actions politiques que nous proposons s’appuient sur des réalisations concrètes qui sont les prémisses d’une économie et d’une société non-violentes.


Une marche nommée Jansatyagraha (« La marche non-violente du peuple ») de 100 000 personnes sera organisée en 2012 par Ekta Parishad pour faire respecter ces droits. Le point d’orgue de cette mobilisation aura lieu entre le 2 octobre (Journée internationale de la non-violence) et le 17 octobre 2012 (Journée internationale du refus de la misère).


Cette marche est en rapport avec des enjeux vitaux à l’échelle mondiale : l’accès aux ressources naturelles, la souveraineté alimentaire, le sort des plus démunis dans nos sociétés, la place des femmes, mais aussi la démocratie participative, le rôle des sociétés multinationales, le système économique international, le modèle de développement.


C’est pourquoi, nous voulons soutenir cette marche indienne, et affirmer ces droits d’accès aux ressources naturelles et à la souveraineté alimentaire en menant en 2012 sur plusieurs continents des actions non-violentes simultanées et concertées (marches, sit-in, chaînes humaines, heures de silence, manifestations sportives, etc.)


Les hommes n’ont pas seulement des droits, mais aussi des responsabilités, telles que définies par exemple dans la Charte des responsabilités humaines. Nous faisons appel à la responsabilité de toutes les personnes et de tous les groupes soucieux de justice à travers le monde pour que cette mobilisation de 2012 ait le plus grand impact possible.


A Bhopal, le 3 février 2010

Les délégués de : Algérie, Angleterre, Bangladesh, Birmanie, Brésil, Canada, Finlande, France, Inde, Japon, Malaisie, Maroc, Mexique, Népal, Paraguay, Sénégal, Soudan, Sri-Lanka, Suisse, Thaïlande.

 

texte envoyé à la Correspondance unitarienne par Etienne Godinot

Pour juin 2011, la section française de Gandhi International prépare une rencontre de 3 jours à Saint Antoine l'Abbaye (en Isère) pour la mobilisation 2012. Il y aura une journée inter-religieuse sur le thème : Une spiritualité de l'action.


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7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 10:51
Programme des manifestations du lundi 8 au vendredi 12 février 2010 à la Maison de l'UNESCO

Mardi 9 février à 19 h, table ronde : "Bible et dialogue des cultures"

La Bible et les autres grands textes religieux sont-ils générateurs de conflits ou constituent-ils au contraire des ressources incontournables pour construire la paix et la compréhension entre les humains ?
En différents lieux et époques, la Bible a pu être utilisée pour justifier violences et oppressions, qu’il s’agisse des guerres de religions, de l’esclavage, ou des conquêtes coloniales. Encore aujourd’hui, et sur tous les continents, appartenances religieuses et nationalismes s’entremêlent parfois dangereusement : on invoque la Bible ou d’autres textes sacrés pour attiser la haine et le rejet de l’autre.

La Bible elle-même ne porte-t-elle pas cette part de violence dans nombre de ses récits ? Pourtant, beaucoup d’hommes et de femmes – Gandhi, Martin Luther King, Mère Teresa, etc. - ont trouvé et trouvent encore dans la Bible une source d’inspiration pour leur engagement en faveur de la justice, la paix et la réconciliation.
La table ronde sera animée par Dominique Greiner, rédacteur en chef du journal La Croix, avec la participation de Thomas Römer, titulaire de la chaire des mondes bibliques au Collège de France, auteur du Dieu obscur, et plusieurs témoins qui évoqueront chacun leur contexte spécifique, dont l’ambassadeur Mme Samira Hanna-el-Daher (Liban), l'ambassadeur Mme Mary Mbiro Khimulu (Kenya), Mgr. Emmanuel Lafont, évêque de Guyane.
bible_expo.jpgMercredi 10 février à 15h 30, table ronde : "Un outil péagogique"

L’exposition « La Bible, patrimoine de l’humanité » a été conçue avec une grande attention portée à la distinction entre foi et savoir, c’est-à-dire entre connaissance scientifique communicable entre tous et convictions religieuses que certains confessent mais pas d’autres. L’objectif de cette approche est que l’exposition puisse être utilisée par les enseignants de toutes les écoles pour illustrer les programmes scolaires lorsque ceux-ci abordent la Bible.

À quel point cet objectif a-t-il été atteint ? À quelles conditions l’exposition est-elle utilisable, en particulier par des enseignants et des élèves de l’école laïque ? La table ronde sera animée par Matthieu Arnéra, chef de projet de l’exposition.

Trois intervenants apporteront leur éclairage et leurs réponses à ces questions : Dominique Borne, Inspecteur général de l'Education nationale de 1988 à 2005, Président du conseil de direction de l'Institut européen en sciences des religions ; Isabelle Renaud-Chamska, Docteur d’Etat ès-lettres et sciences humaines, agrégée de grammaire, enseignante de lettres en collège, auteur d'un livre sur Marie-Madeleine ; Patrice Rolin, docteur en théologie, bibliste, membre du comité de rédaction de l’exposition.

juifs_et_chretiens.jpg
Mercredi 10 février à 19 h : table ronde "Regards croisés sur la Bible"


A l’ère de la mondialisation et du brassage des cultures et des religions, la Bible – juive et chrétienne - peut-elle être lue et interprétée dans le seul contexte des croyants qui s’en réclament ? L’influence de la Bible va bien au-delà de la civilisation « judéo-chrétienne » qu’elle a contribué à façonner.

Finalement, la Bible n’est la propriété de personne : objet constant de lectures, appropriations, polémiques et interprétations diverses, elle s’enrichit de ces nouvelles significations et contribue en même temps à façonner la pensée et l’action de ses divers lecteurs. A l’instar de l’écrivain Meir Shalev, chaque lecteur de la Bible ne peut-il pas dire que, du point de vue de l’interprétation, « Ma Bible est une autre Bible » ?
La table ronde sera animée par Ivan Levaï, journaliste à France Inter.

Cinq intervenants témoigneront chacun du rapport qu’ils entretiennent avec les textes bibliques, au regard de leur propre tradition de foi ou de pensée. Ont déjà confirmé leur participation : Rachid Benzine, islamologue, chercheur associé à l'Observatoire du religieux, Institut d'Etudes Politiques d'Aix en Provence, Marc de Launay, philosophe, enseignant à l'Ecole normale supérieure ; Michel Santier, évêque de Créteil, président du Conseil pour les relations interreligieuses ; Louis Schweitzer, pasteur et théologien ; René-Samuel Sirat, grand rabbin, directeur de la chaire « Connaissance réciproque des religions du Livre et enseignement de la Paix » à l’UNESCO.
bible expoMardi 9 février à 14 h, témoignage : "Vivre la Bible aux pays de la Bible"

L’Alliance biblique universelle, sorte d’« ONU de la Bible », fédère un réseau de 145 sociétés bibliques nationales, dont l’activité consiste à traduire et diffuser la Bible dans les diverses langues du pays. De la Russie à l’Indonésie, du Brésil à l’Egypte en passant par le Congo ou l’Inde, ces sociétés bibliques au service de toutes les communautés humaines, sont au cœur des enjeux et tensions politiques, culturels, économiques qui font l’actualité du monde.

Qu’en est-il dans les pays qui ont vu naître la Bible ? L’action des sociétés bibliques contribue-t-elle à attiser, ou au contraire à apaiser les tensions entre les trois « religions du Livre » ? En Turquie, la société biblique est au cœur du débat Religion/Laïcité et de la défense des minorités religieuses. En Israël-Palestine, sur fond de tensions communautaires et religieuses, les trois responsables des sociétés bibliques s’attachent à promouvoir une culture de la paix et du dialogue.

Avec la participation de Tamar Karasu, directrice de la Société biblique turque, Nashat Felmon, directrice de la Société biblique palestinienne, Victor Kalisher, directeur de la Société biblique israélienne ; Labib Madanat, directeur de la Société biblique arabo-israélienne

L'entrée se fait au 125 avenue de Suffren (Paris VII°). Une pièce d'identité vous sera demandée à l'entrée. Pour en savoir plus, voir le site de cet exposition.


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5 février 2010 5 05 /02 /février /2010 19:22

theologie_buissonniere_2.jpgToujours aux éditions Golias, Michel Théron, après un premier tome publié en 2007, vient d'en sortir un second, ce 4 février. La matière de ce livre, nous dit l'auteur, provient d’émissions hebdomadaires d’une heure que j’ai faites l’an passé à Radio FM+ Montpellier, sur la fréquence de 91 Mhz. Elles sont passionnantes.

Et puis, en prime, cette belle histoire de Moïse, lequel fit preuve de curiosité en voyant un buisson qui brûlait tout seul, le fameux buisson "ardent " et se détourna de son chemin :

"On sait que Moïse, voyant que le fameux buisson brûle mais ne se consume pas, détourne son chemin pour aller voir de plus près ce qui se passe, l’origine de ce prodige : « Moïse dit : ‘Je veux me détourner pour voir quelle est cette grande vision, et pourquoi le buisson ne se consume point.’ » (Exode 3 : 3) Remercions ici Moïse pour sa curiosité : elle est l’âme même de l’être humain. Et comme lui, détournons-nous de notre chemin, je veux dire du chemin prémédité, qui est aussi très souvent celui de tous, pour aller voir les choses de plus près, c’est-à-dire sous un autre angle. Quittons donc comme lui les sentiers battus, faisons du hors sentier, n’hésitons pas à nous frotter aux buissons, quitte à nous y piquer ou brûler" (Michel Théron).

Pour en savoir plus, se rendre sur le site de Golias

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5 février 2010 5 05 /02 /février /2010 17:41

Créé en janvier 1998, l’ARELC vient d’être dissoute le 9 janvier 2010 par décision d’une assemblée générale. Le bilan est toutefois très largement positif.

symboles-religieux.png« L’aventure a été belle. Nous avons tous ensemble exploré des terres sinon neuves, au moins insuffisamment défrichées. Nous voulions en effet « développer, dans un esprit laïque, principalement dans l’éducation, la connaissance du fait religieux et la réflexion sur le concept de laïcité » (déclaration au Journal officiel du 24 janvier 1998). Une grande ambition qui participait à la naissance du mouvement que tel propos de la Ligue de l’enseignement en 1982, tel rapport du recteur Joutard de 1989, tel colloque de Besançon de 1991 et telles universités d’été organisées par notre équipe entre 1992 et 1998 amorçaient : intégrer plus fortement – car, certes, elle y était déjà – l’étude du ou des faits religieux dans l’enseignement général donné dans nos écoles, collèges et lycées.

Avons nous réussi ? Oui, assurément, et nos universités d’été, nos colloques, nos voyages à thème (de Cordoue à Palerme, de Chypre à Jérusalem), notre bulletin et notre site sont là pour le prouver. Et toutes ces gouttes d’eau, les nôtres et d’autres aussi, ont fait la rivière où coule le rapport Debray, les réformes des programmes, la création de l’Institut européen en sciences des religions (IESR). Un cadre institutionnel existe donc qui n’existait pas auparavant ; il reste alors à lui donner vie par l’action permanente de tous les formateurs, de tous les personnels éducatifs.

C’est cela que nous avons dessiné. A d’autres mieux implantés, de donner suite. A chacun de nous aussi, de trouver sur ces sujets les engagements qui lui semblent les mieux appropriés. Mais il reste une amitié ; elle a uni notre groupe ; elle pourra être féconde. »

Jean Carpentier, Alain Bondeelle, Marielle Zographos, le 24 janvier 2010

Il reste un site riche en documents.

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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 18:49

Jacques Gaillot atteindra 75 ans en septembre 2010, âge qui est, pour les évêques, celui de la retraite. Il remettra alors sa démission à l’Eglise-institution et continuera ses engagements en qualité d’évêque émérite, titre officiel de tout évêque hors charge. A cette occasion, les « Amis de Jacques Gaillot » se réuniront autour de lui, à Paris, pour une journée de fête et d'amitié, le samedi 18 septembre 2010.

Au sud de Sétif, dans l’Est algérien, Partenia fut un siège épiscopal sans limite territoriale précise. On ne connaît pas sa date de fondation. A l'époque de saint Augustin (IVe siècle), il figurait dans la «Mauritanie Sitifienne», autrement dit dans la région de Sétif, sur les hauts plateaux de l'actuelle Algérie, mais on ne connaît pas sa localisation exacte. Aujourd’hui toute trace a disparu sous les sables.

En 484, Hunéric, le roi des Vandales, chrétien arien (et non fidèle du pape) envahit le pays et convoque les évêques en son palais de Carthage. Rogatus, évêque de Partenia, sera persécuté et exilé.

jacques_gaillot_dix-ans-apres.jpgEnsuite ? Il fut accordé en évêché de référence à Jacques Gaillot qui, en janvier 1995, fut relevé de sa charge d’Evreux par les autorités vaticanes sous prétexte qu’il prenait des engagements considérés comme politiques et sans coordination avec les autres évêques de France. Comme Partenia n'existait plus, il devient le symbole de tous ceux qui dans la société comme dans l'Eglise ont le sentiment de ne pas être pris en considération. C'est un immense diocèse sans frontières où le soleil ne se couche jamais.

Pour l’instant, concrètement, ce diocèse c’est un homme et ses engagements internationaux en faveur des discriminés de toute sorte, les livres qu’il a écrits, un site (lien), un forum mais peu actif qui s’y trouve, une association d’« Amis » présidée par Gérard Warenghem, missionnaire spiritain. On imagine, tout autour de lui, une myriade de bénévoles et militants engagés dans le social et l’humanitaire.

Mais c’est aussi un diocèse sans budget, sans conseil ni équipe diocésaine, qui ne fait pas synode, qui n’organise pas de culte, qui ne diffuse pas de bulletin, sans homélies dominicales de son évêque, sans fidèles aussi venus tout simplement prier et faire culte.

L’aventure numérique de Partenia ne semble pas avoir été au-delà d’un effet de vitrine et d’une actualité centrée sur les activités temporelles de son évêque. Or, nous pensons que l’on peut aller beaucoup plus loin dans cette voie ainsi que les unitariens francophones l’on prouvé avec une Eglise qui fonctionne entièrement sur la Toile (lien), avec toutes les activités qu’on peut attendre d’une Eglise habituelle.

Il est probable que le Vatican ne nomme pas de successeur. Mais alors pourquoi ne pas appliquer l’ecclésiologie tant demandée à corps et à cris par les catholiques réformateurs : le retour à l’élection d’un évêque par les fidèles et la présentation de l’élu au peuple assemblé ? Autre scénario possible : la mise en place d’un conseil chargé de gérer le diocèse en attendant un nouvel évêque.

Dans un acte de dérision, Rome a accordé un diocèse qui n’existait pas concrètement, mais, ô miracle ! Dame Internet est capable de faire fonctionner une telle institution et de mettre ce diocèse au service du monde entier – ou bien, plus modestement, aux fidèles francophones qui ne sont pas reliés à un diocèse pour des raisons de distance géographique ou de désaccord.

Pourquoi ce diocèse n’a-t-il pas pris sur la Toile toute la place qu’il pouvait prendre ? Quelle sera l’avenir de ce diocèse ? de ce morceau d’Eglise finalement donné comme institution aux catholiques progressistes opposés à Rome … Pour une fois que Rome accorde quelque chose à cette mouvance revendicatrice !

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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 19:17

Parvissitelogo2010Lyon.jpgLa Fédération des réseaux du Parvis (mouvance chrétienne réformatrice et libérale) donne rendez-vous à tous les chrétiens pour un grand rassemblement les jeudi et vendredi 11 et 12 novembre, qui sera suivi par une assemblée générale de la Fédération le samedi 13. Voici les objectifs de cette manifestation :


1) – Manifester que les « chrétiens et chrétiennes d’ouverture », que nous sommes, existent en France et dans le monde, et qu’ils/elles ont des choses à dire


2) - Faire prendre conscience à chacun et chacune d’entre nous qu’il/elle n’est pas seul-e, tant dans les Parvis, qu’en France et dans le monde, à partager la même volonté de redécouvrir, à la source, les intuitions de l’Evangile, de montrer leur actualité, et de promouvoir, à partir de ces intuitions, les valeurs reconnues universelles


3) - Exprimer et témoigner, pour le monde en devenir, de ces intuitions débarrassées des scories du temps et des interprétations liées à un contexte théologique, culturel et sociétal dépassé, et y retrouver, pour les plus ancien-nes, les graines semées à Vatican II et toujours à développer.


4) - Echanger, s’enrichir mutuellement et tisser des liens avec tous ceux et celles qui partagent cette volonté, que ce soit dans les Eglises, sur les parvis ou en dehors de ces Eglises, que ce soit avec les croyants d’autres religions ou avec les athées et agnostiques


5) – Associer les jeunes, se laisser rejoindre par eux dans leurs attentes, leur recherche de sens et leur perception du monde. Reformuler avec les jeunes le message évangélique toujours d’actualité en des termes compréhensibles.


6) – Manifester, avec tous les acteurs concernés, notre volonté de construire un monde plus juste, solidaire, fraternel, démocratique, capable de répondre aux enjeux du 3ème millénaire en préservant la Terre dans le respect des droits de l’Homme.


7) - Interpeller les Eglises, pour qu’elles se transforment de façon à devenir signes vivants de Jésus de Nazareth et relais de ses appels dans la construction de notre monde en devenir.

 

Les chrétiens unitariens sont représentés au sein de cette Fédération par l'Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU)

 


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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 14:45

Temps Présent vient de publier La réforme grégorienne, premier livre de sa collection « Racines et Ruptures » qui tente de répondre à cette question : que nous dit le passé qui puisse éclairer l’avenir ? L’auteur, Sylvain Gouguenheim, nous montre comment, au XIe siècle, la lutte entre la papauté et l’empire germanique pour le contrôle du sacré déboucha sur la sécularisation des sociétés européennes, jetant les bases de la modernité politique et religieuse occidentale.

Cet ouvrage est disponible à Temps Présent, temps.present@wanadoo.fr , tél. 01 45 51 57 13.

La Réforme grégorienne :

Au Moyen Âge, la réforme grégorienne est une politique menée sous l'impulsion de la papauté. Si les historiens admettent que le pape Léon IX a commencé le redressement de l'Église, c'est pourtant le pape Grégoire VII (illustration jointe) qui a laissé son nom à la réforme. De plus, les efforts pour sortir l'Église catholique d'une crise généralisée depuis le Xe siècle se poursuivent bien après le pontificat de Grégoire VII. Ainsi l'expression « réforme grégorienne » peut paraître impropre puisqu'elle ne s'est pas limitée à quelques années mais concerne au total près de trois siècles.

gregoire_VII.jpgElle comporte trois projets principaux :

- Affirmation de l'indépendance du clergé : les laïcs ne peuvent plus intervenir dans les nominations. Ce point ne va pas sans conflits, notamment entre le pape et les empereurs germaniques qui se considèrent comme les représentants de Dieu sur terre (Querelle des Investitures).

- Réforme du clergé : pour que le clergé suscite le respect. Le clergé est mieux instruit et l'Église impose le célibat des prêtres ainsi que le mariage chrétien pour les laïcs.

- Valorisation du rôle du pape : à partir du XIe siècle, le pape met en place une structure centralisée autour de la papauté. En 1059, le pape Nicolas II crée le collège des cardinaux qui élit le nouveau pape. De plus, on voit se développer la curie pontificale qui contrôle ce qui se fait dans l'Église. Enfin, le pape multiplie les interventions pontificales. L'une des plus connues est matérialisée par le décret de 1059 réformant l'élection pontificale et interdisant le nicolaïsme et la simonie.

Pour en savoir plus, voir entre autres l’article de Wikipedia

Ajout du 30 janvier 2010 ; les chants pré-grégoriens

"Dans les aspects collatéraux de la réforme grégorienne, il faut signaler l'adoption définitive du chant grégorien. Celui-ci est certes bien antérieur à Grégoire VII, le pape de cette réforme, et ce chant est attribué à Grégoire 1er, paternité symbolique car il lui est postérieur. Quelle que soit la beauté du chant grégorien, Rome s'en est servi dans une politique d'uniformisation qui a tué la diversité liturgique, apportée notamment par le chant gallican, le chant ambrosien ou milanais et surtout le chant hispanique plus connu sous le nom de chant mozarabe, puisqu'il provient des populations hispaniques chrétiennes de culture et d'écriture arabes (et parfois de langue arabe), nombreuses à l'époque du califat arabe de Cordoue. Le chant chrétien antique occidental a été réhabilité par Iegor Reznikoff (lien). Il faut bien sûr y ajouter toute la diversité du chant chrétien oriental." (Message de Régis Pluchet au groupe Yahoo "Unitariens francophones" du 30 janvier 2010).

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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 12:54
marcel legaut bergerA partir de l’œuvre de Marcel Légaut (1900-1990), ses « amis » continuent à faire connaître ses idées grâce à un bulletin mensuel  *, plusieurs groupes locaux en France, un à Bruxelles et de nombreux correspondants dans divers pays, de très nombreuses sessions, retraites, conférences, et un site qui vient de se moderniser.
* Quelques Nouvelles : le bulletin de février en est le 230ème numéro ; ce bulletin est envoyé gratuitement par voie électronique ; Il est publié par Antoine Girin (courriel).

L’Association culturelle des Amis de Marcel Légaut (ACML) organise à Pâques 2010 une importante rencontre sur le thème « Pour re-susciter sa voix et celle d’autres grands témoins… pour inventer notre avenir »

Elle se déroulera à la Magnanerie (dans la Drôme) du mardi 6 avril à 19h au vendredi 9 à 19h, avec les contributions suivantes :
Actualité de la démarche spirituelle de Marcel Légaut par Jacques Musset
Rencontre et vie spirituelle selon Marcel Légaut par Guy Lecomte
L’approche du mystère de Dieu selon Marcel Légaut par Bernard Lamy
Lucien Laberthonnière : une pensée novatrice, du personnalisme à la métaphysique de la charité, par Joseph Thomas
Marcel Légaut, l’abbé Gaudefroy, l’abbé Breuil, le Père Teilhard à travers leur correspondance, par Dominique Lerch
Inscription : Françoise Servigne, tél. 01 60 68 91 49, courriel 

L'assemblée Générale de l'ACML aura lieu dans la foulée, le samedi 10 avril à partir de 9h30.

Un CD, reprenant la cassette de Marcel Légaut Spiritualité n° 3-Prières Méditation (avec fond de musique d'orgue) sera en vente dès les journées de Pâques au prix de 10 € l'unité

Cette mouvance est un très bon exemple du catholicisme libéral et non dogmatique qui s'est développé depuis la fin du XXème siècle et qui est très proche de l'unitarisme dans la mesure où il insiste sur l'humanité de Jésus, et ne parle que très occasionnellement, sinon plus du tout de sa dimension divine ! Bef un quasi unitarisme non-dit, de fait. Au sein de cette mouvance, le petit réseau, Jésus simplement, est encore plus explicite et rejette la divinité de Jésus.

L'Association culturelle des Amis de Marcel Légaut est avec les chrétiens unitariens (l'Association fraternelle des chrétiens unitariens AFCU) au sein de la Fédération des réseaux des parvis (laquelle est un réseau regroupant une cinquantaine de mouvements et associations catholiques, une protestante - Théolib - et une unitarienne - l'AFCU).

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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 04:32

institut_catholique_de_paris_fond_bleu.jpginstitut_catholique_de_paris_fond_blanc.jpgLundi 25 janvier 2010, une vingtaine d’étudiants, responsables d’associations, imams ou aumôniers musulmans ont reçu leur diplôme universitaire «interculturalité, laïcité et religions », à l’Institut catholique de Paris. C'était la première promotion d'une formation mise en place en 2007 par la Faculté des sciences sociales et économiques (Fasse) de cet institut, destinée aux cadres religieux, culturels et associatifs en priorité de confession musulmane.

Le programme a été mis au point par Olivier Bobineau, sociologue, directeur et maître d’œuvre du contenu pédagogique du diplôme ; ce dernier le qualifie volontiers de « véritable antichoc des civilisations ».

Lancée sur une idée de la République française, c’est donc finalement l’Institut catholique de Paris qui le réalise en raison du refus, au nom de la laïcité, des universités publiques de dispenser un programme de mise à niveau à des étudiants de confession musulmane. On reste bouche bée face à ce refus et on ne peut que s’inquiéter des rigidités et du manque d'imagination de certains milieux universitaires français sur bien de points. Paraît-il, dans ce cas, une question de définition de la laïcité qu'il ne faudrait pas toucher ... Eh oui ! ne pas toucher à la définition !

Cette année, une trentaine d’étudiants, dont quatre femmes et, pour la première fois, des Africains, se sont inscrits.

Voir l’article de Martine de Sauto dans La Croix du 27 janvier 2010

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